Par des paparazzi contre Isabelle Adjani al "mankinis" par Sasha Baron Cohen


tuune longue histoire celle de Festival du film de Cannes. Et assez mémorable. Histoire de starlettes nues devant le Carlton, de paparazzi encombrant le Croisette, de gens attendant que les stars et les foules s’apaisent. Une chronique quotidienne qui s’est mélangée avec glamour et méchanceté comme nulle part ailleurslà dans la France libertine et démocratiquement coquin. A un pas de Cage aux folles de fantaisie de Saint Tropez et de l’île naturiste Ile du Levant. Entre béton, jetées de bois et décadence début XXème de la Riviera.

Comment ne pas aimer ce carnaval qui broie tout, la mode et les histoires indépendantes, les millions d’Hollywood gaspillés en promotion et les lauréats de la Palme d’Or des réalisateurs géorgiens et turcs. Aussi lieu de grandes histoires d’amour – c’est ici que Grace Kelly rencontré Ranieri pour la première fois, abandonner le cinéma et presque s’effondrer Alfred Hitchcock: que Kirk Douglas a rencontré sa future femme ; Ce Ryan Gosling a embrassé son directeur fétichiste sur le tapis rouge Nicolas Bobinage Refn.

Et poster des avis exprimés sans filtres, des snobisme et scandales. Des fans alimentés avant tout par les réalisateurs eux-mêmes, pas tant par le fandom. Avec Spike Lee ça – il s’est dit – il a attendu avec une batte de baseball que Wim Wenders passe (Président du jury coupable d’avoir décerné la Palme d’Or 1989 a Sexe, mensonges et vidéos au lieu d’un faire la bonne chose).

Cannes 2023 est royale avec Charlotte Casiraghi et Beatrice Borromeo, charmantes belles-sœurs

Ou avec Robert Altmann lequel, à l’aéroport de Nice, il a failli heurter Pauline Kaëlcritique intouchable de la New yorkais (ainsi que son partisan de toujours), coupable d’avoir saboté 3 femmesle film avec lequel il était en compétition en 1978 et qui il n’a remporté que le prix de la meilleure actrice (pour Shelley Duvall).

Le nazi Lars von Trier et Julia Roberts aux pieds nus

Le dernier, parmi les réalisateurs, lâcher prise était Lars de Trèves. Le seul, aussi, à être écarté comme persona non grata après avoir – lors de la conférence de presse Mélancolie2011 – franchement tissé un panégyrique en faveur d’Hitler. Pas un méchant du film Marvel, juste le vrai et terrible des livres d’histoire. Ce qui, avec Mussolini, en 1939, a empêché la victoire de Grande illusion à la Mostra de Venise.

Julia Roberts à Cannes en 2016. (Getty Images)

Et puis on se demande, ce qui déclenche l’irrévérence au Festival de Cannes, la sortie sensationnelle ? Quelque chose dans l’air, dans le sol, dans l’eau ? Peut-être que la perspicacité des organisateurs et l’air du temps qu’une fois par an semble passer et s’arrêter ici. Un esprit libre avec un grand désir de s’amuser. Pour bien marquer les époques aussi.

De la Nouvelle Vague au Nouvel Hollywood, Cannes a vu naître des courants et des styles, enterrant les tendances et récupérant les vieux langages. Il a vu les stars lâcher leurs talons et se rebeller contre la dictature du tapis rouge (pour y retomber l’année suivante). Emergent Godard, Francis Ford Coppola, Scorsese, voire Nanni Moretti.

Aider à des films très hués puis acclamés comme des chefs-d’œuvre. Une masse sort des saillies (Irréversible de Gaspar Noé, 2002). Cette année également au retour de Johnny Depp, enterré par des accusations de harcèlement, viré du studio, laissé pour mort. Au lieu de cela, il est ici, à l’endroit que pour Adèle Haenel c’est la « fête des violeurs » (selon l’actrice française qui s’est retirée par acte politique le festival défendrait des abuseurs comme Depardieu et Polanski; accusation à laquelle Thierry Frémaux, réalisateur, a répondu de manière très dure), et pour d’autres c’est une sorte d’oasis. La dernière querelle invaincue par le streaming dans la course, autre qu’Astérix avec les Romains.

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