Papillons, aujourd’hui on se décide pour Maccarani : elle ne pouvait que rester coach

Aujourd’hui, première décision de Federginnastica après les allégations d’abus. Il y a aussi l’hypothèse de la suspension

Le rendez-vous est pour 14 heures aujourd’hui, dans la Sala Giunta del Coni, à Rome. Au programme, le conseil d’administration de Federginnastica convoqué spécialement pour discuter du sort d’Emanuela Maccarani et de son adjointe Olga Tishina. Il sera présidé par le numéro un du FGI, Gherardo Tecchi, en présence de Giovanni Malagò, président de Coni. Mais sera également accueillie Alessia Maurelli, capitaine de l’équipe bleue, qui se bat depuis des jours pour le sélectionneur qui a permis à l’Italie d’atteindre des buts qu’elle n’espérait pas. Alessia sera entendue puis la lettre écrite il y a deux jours par les parents des « ex Farfalle » sera lue, prêts à témoigner que leurs filles n’ont jamais subi de harcèlement à l’Académie Desio.

Accusations

Pourtant, les faits voient le directeur technique et entraîneur des Azzurre au centre de deux enquêtes, celle de justice ordinaire menée par le parquet de Monza et celle de justice sportive. Et les accusations sont lourdes, allant de « méthodes d’entraînement non conformes (…) mettant en place une pression psychologique » (Parquet fédéral) à « des comportements vexatoires et des violences psychologiques à l’encontre de certains sportifs, tous mineurs au moment des faits » ( Parquet de Monza). Elle a toujours dit qu’elle était innocente et prête à faire face à des procès pour clarifier sa position. Mais que doit faire la Fédération en attendant ? Il y a plusieurs facteurs en jeu : il y a la conscience que les accusations portées contre Maccarani sont très graves, il y a la présomption d’innocence, mais il y a aussi des Jeux olympiques encore à conquérir (le laissez-passer pour Paris doit être obtenu à la Coupe du monde à Valence à fin août) et peut-être joué à son meilleur. Autant de considérations qui seront faites cet après-midi et qui peuvent essentiellement conduire à trois solutions.

Hypothèse

Le Conseil fédéral pourrait décider de ne pas toucher à Maccarani, la gardant pour les deux rôles (manager et entraîneur de l’Italie), en attendant les développements judiciaires : le procès sportif a évidemment des délais plus courts et pourrait être résolu en 3-4 mois, celui du parquet de Monza est plus lent, mais pour violer le code de déontologie fédéral, une mise en accusation suffirait. Alternativement, on pourrait choisir de la suspendre des deux postes, en recommençant avec un nouvel entraîneur qui peut préparer l’équipe avec le bon laps de temps (éventuellement aussi avec de nouveaux athlètes) pour le rendez-vous d’août. La troisième solution est de retirer à Maccarani le rôle de directeur technique de Desio (le poste pourrait être assuré par intérim par le président Tecchi, au moins jusqu’au prochain conseil fédéral prévu le 2 février) et de la garder à la tête des Azzurri . Une hypothèse que Maccarani elle-même ne semblait pas aimer au départ, car elle risque de ressembler trop à un compromis, mais rien que dans les dernières heures, la coach semble avoir changé d’avis et serait prête à n’accepter que pour la bien d’un groupe de filles qui ont besoin de trouver l’équilibre et la stabilité comme jamais auparavant. En attendant le résultat des essais, aujourd’hui est sans aucun doute une journée clé pour tout le rythme italien.



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