Papa Iapichino : "Vous n’avez pas encore vu la meilleure Larissa"

Gianni, l’entraîneur des Azzurri, en est persuadé : « Le record de Mère Fiona ? Je ne suis pas partial, mais si stimulé par les enjeux d’un événement majeur et trouver des conditions idéales, pourquoi pas ? »

Andrea Buongiovanni

ccinq compétitions en salle et trois victoires, dont l’argent aux Championnats d’Europe à Istanbul avec 6,97 (moyenne 6,62). Huit sorties en plein air et sept succès, avec l’or des Championnats d’Europe des moins de 23 ans à Espoo, un trois sur trois en Ligue de Diamant entre Florence, Stockholm et Montecarlo avec 6,95 et, seule « défaite », la deuxième place aux championnats d’Europe par équipe à Chorzow (moyenne de 6,79).

La continuité de Larissa Iapichino aux sommets internationaux du long 2023 est remarquable. Même le père-entraîneur Gianni est en partie surpris. Il reste 27 jours pour la qualification de la Coupe du monde à Budapest prévue le samedi 19 août, lors de la première matinée de compétitions (la finale le lendemain). C’est à lui d’identifier les perspectives et les objectifs.

Vous attendiez-vous au nouvel exploit monégasque vendredi ?

« Larissa a été formidable, elle a réussi plus que ce que je pensais. C’était une course très difficile : la septième a fait 6,70 et des gens comme Burks, Rojas et Sawyers n’ont fait que trois sauts parce que sur les huit premiers ».

Loin de la plateforme elle est calme et réfléchie, dessus elle se transforme et devient agoniste

Gianni Iapichino

Au lieu de cela, Larissa, une fois de plus, a démontré le caractère d’une championne expérimentée.

« Si elle n’avait pas atteint 6,72 au troisième saut, elle aurait à son tour été exclue du top huit et la soirée s’arrêterait là. Si elle n’avait pas atterri à 6,81 dans le cinquième, elle n’aurait pas inscrit les trois qui avaient un dernier essai disponible. Et elle n’aurait pas gagné si, sur le dernier essai de toute la compétition, elle n’avait pas volé à 6,95, sans même exploiter tout l’axe de service. « .

Pourquoi ne l’a-t-il pas suivie ?

« Pour la sortir de sa zone de confort. Je représente une référence, elle doit apprendre à gérer seule certaines situations. En tribune pourtant, il y avait Silvia, ma compagne et son manager qui ont fait un super boulot en lui transférant les quelques indications que je fournissais à distance. Il ne faut pas oublier que Larissa était de retour du long voyage à Espoo et qu’elle avait fêté ses 21 ans dans la semaine. Elle aurait pu être déchargée ».

Comme à Stockholm, il a fait preuve d’une grande maturité.

« Loin de l’estrade elle est calme et réfléchie, au-dessus elle se transforme et devient une agoniste, une gagnante. Elle saute pour battre les autres, qui aussi la respectent, l’admirent et l’aiment ».

« La meilleure Larissa n’a pas encore été vue. Pas même à Monte-Carlo, où lors des premières tentatives, elle était un peu encombrante ».

Le 7.11 du record d’Italie de maman Fiona May serait-il dans le viseur ?

« Je n’exagère pas, mais si stimulé par les enjeux d’une grande exposition et en trouvant des conditions idéales, pourquoi pas ? ».

Rendez-vous à Budapest, la ville même où Fiona a battu le record en remportant la médaille d’argent aux Championnats d’Europe 1998 ?

« Je suis déjà très heureux comme ça, mais je suis sûr qu’il ira en Hongrie pour être un protagoniste ».

Larissa, il y a dix jours, a passé 27 en droit privé et passera d’autres examens en septembre

Gianni Iapichino

Sans Mihambo blessé, qui sera le plus dangereux ?

« Je suis désolé pour Malaika, une fille douce et gentille : elle le fera encore à Paris 2024. Par elle, je dis l’Américaine Davis. Et puis, avec son expérience, la Serbe Vuleta, bien qu’en phase de déclin ».

Larissa, à Monte-Carlo, a également aligné celles qui l’ont battue en 2023, en plus de Mihambo elle-même : la française Kpatcha et les britanniques Sawyers.

« A part quelques étranges problèmes d’accélération à Agropoli et Chorzow, il a atteint une grande stabilité. Nous recevons beaucoup de compliments, mais nous ne nous arrêtons pas ».

En attendant, comme Tamberi, Stecchi, Fabbri, Sabbatini et Folorunso, il a le minimum olympique.

« 2022 a été une année de construction, maintenant avec une montée en puissance consolidée et une phase de vol efficace, nous en récoltons les fruits. De plus, il y a la maturation physique et personnelle favorisée par le travail avec le préparateur mental Marco Borgese. Il la suit non seulement sur les aspects sportifs et presque toujours à distance, étant donné qu’il vit à Rome ».

Semble être fait parfaitement.

« Il fait 55 kilos et demi, sinon 55. C’est son poids idéal. »

Comment se déroulera l’approche de Budapest ?

« Nous resterons à Florence jusqu’au début : une semaine de régénération et deux plus intenses et concentrées. Nous avons tout. La patinoire intérieure sera également prête sous peu. Il ne manquera que le sparring-partner Francesco Inzoli qui, cependant, sera permanent à Florence à partir d’octobre : avec 7,59 à Modène, il a remporté les Championnats d’Europe juniors à Jérusalem début août ».

Les études et la mode restent au second plan pour l’instant ?

« Comme il se doit : mais Larissa, il y a dix jours, a passé 27 en droit privé et passera d’autres examens en septembre ».



ttn-fr-4