Pacte de stabilité de l’UE et migrants : Meloni s’envole mardi pour Athènes depuis Mitsotakis


Prêts partez. De retour au travail à Rome après quelques semaines de vacances entre les Pouilles et l’Albanie, la Première ministre Giorgia Meloni est appelée à « se mettre dans le jeu ». Du point de vue de la politique intérieure, le rendez-vous porte sur une réunion du Conseil des ministres qui devrait, lundi 28 août – l’ordre du jour n’a pas encore été communiqué – traiter du dossier Tim, sur la base d’un décret du Premier ministre. Ministre qui viserait à mettre en œuvre le protocole d’accord signé le 10 août entre le ministère de l’Économie et le fonds américain Kkr. Se pose ensuite la question du prix élevé du carburant, l’opposition insistant pour réduire les droits d’accises, une hypothèse sur laquelle les bénéfices et les coûts sont évalués depuis un certain temps.

Nouveau pacte de stabilité, Meloni s’envole mardi pour Athènes pour rencontrer Mitsotakis

Mais il y a aussi un jeu de plus grande envergure, en ce qui concerne les nouvelles règles de gestion des finances publiques et le remodelage du Pacte de stabilité et de croissance. Dans ce cas l’interlocuteur de référence est l’Union Européenne. L’Italie recherche le soutien d’autres pays pour soutenir sa position. On comprend ainsi pourquoi le Premier ministre se rendra à Athènes mardi 29 août pour rencontrer le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. Du point de vue du Premier ministre, en fait, Mitsotakis peut jouer un rôle de pont entre le PPE et le groupe conservateur. Plus généralement, la Grèce peut être un allié de l’Italie, dans la mesure où les deux pays ont des intérêts alignés sur de nombreuses questions. A commencer par celle de la pression migratoire : Rome et Athènes – cette dernière au centre de la route des Balkans – insistent pour que la question soit abordée concrètement au niveau communautaire, par l’Union européenne.

Comptes publics, la négociation sur les nouvelles règles

Mais le véritable point crucial d’ici la fin de l’année sera la négociation au sein de l’UE sur les nouveaux enjeux budgétaires, à savoir la réforme du Pacte de stabilité et de croissance. Le bras de fer sur le pacte est attendu à la mi-septembre avec le conseil informel des ministres de l’économie organisé par la présidence espagnole à Saint-Jacques-de-Compostelle. L’objectif est de parvenir à un accord politique d’ici la mi-octobre. Aucun doute sur la volonté de chacun de se dépêcher. Franchissant l’obstacle à cœur joie, les 27 ont déjà établi quelques principes, s’engageant à le faire d’ici la fin de l’année. La réforme se concentre sur des trajectoires de dépenses pluriannuelles qui doivent être convenues à l’avance entre chaque gouvernement et Bruxelles. Il est dommage qu’il s’agisse désormais de trouver une synthèse dans la division habituelle entre « tireurs de pénalités » et « pays cigales ». La France et l’Allemagne ont exprimé des positions divergentes en juillet. Un contraste apparaît entre ceux qui s’opposent aux automatismes (Paris) et ceux qui demandent certaines règles pour la réduction annuelle de la dette (Berlin).

Que demande l’Italie ?

Dans tout cela, l’Italie demande une sorte de règle d’or temporaire qui envisage différemment les investissements dans les défis stratégiques de la transition, avec une aide importante à cet égard venant de l’avis de la BCE sur la réforme. Pour l’Italie, s’associer à la Grèce et aux autres pays méditerranéens devient stratégique.

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