« OUT YOUR WINDOW » est le nouveau joyau perdu de John Cale


John Cale sort cette semaine son premier album en 7 ans sous le nom de ‘MERCY’. Il s’agit d’un album de 71 minutes dans lequel des collaborateurs clés de l’underground actuel apparaissent en arrière-plan.

Weyes Blood est l’invité du single ‘HISTOIRE DE SANG’, mais c’est que dans d’autres morceaux on retrouve Animal Collective, Laurel Halo, Actrice, Sylvan Esso ou encore Dev Hynes. Juste à cause d’un tel casting et parce que nous ne savons pas quand sortira le prochain album intéressant de John Cale (il a 80 ans), ‘MERCY’ sera notre disque de la semaine. Nous allons le revoir et nous en profiterons également pour récupérer son classique ‘Paris 1919’.

Cette œuvre du début des années 70 est la référence pour le titre final de l’album, le moins écouté sur Spotify mais le plus adapté pour débuter l’album. Un piano très intense nous emmène dans cette sombre histoire où l’on entend John Cale répéter « please, don’t go » et « please, come home ».

Dans cette composition de soutien, Cale prétend qu’il viendra vous chercher si vous « sautez par la fenêtre ». « J’arrêterai ta chute, je te tiendrai serré et je te garderai calme, où que tu décides d’aller », indique-t-il entre une narration d’une scène aussi horrifiante : « J’ai vu une silhouette sur le toit, et j’ai couru vers montez les escaliers vers vous ».

Cette scène de suicide pourrait bien être une métaphore de la dérive du monde, car c’est le thème officiel de l’album tel que rapporté par son label Music As Usual en Espagne, à quel point le monde est perdu… mais notre chance de le sauver. Le communiqué de presse intéressant dit:

« Les écrits et les enregistrements qui ont façonné MERCY se sont accumulés au fil des ans, alors que Cale regardait la société basculer au bord de la dystopie. Trump et Brexit, Covid et changement climatique, droits civiques et extrémisme de droite: Cale a laissé les mauvaises nouvelles du jour couler dans ses lignes, qu’il s’agisse d’envisager la souveraineté et le statut juridique de la fonte des glaces de mer à proximité des pôles ou de la l’armement dérangé des Américains. Les leçons d’une vie (toujours en train d’être) richement vécue flottaient au premier plan, hochant également la tête dans le NIGHT CRAWLING. Si nous regrettons toujours notre passé, ne nous exposons-nous pas à une déception permanente ? Et au final, comme il le considère avec Weyes Blood pendant « STORY OF BLOOD », ne sommes-nous pas plus capables de nous sauver qu’un dieu que nous ne rencontrerons jamais ?«.



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