Oui de la Chambre à la confiance dans le décret de justice : modifications des écoutes téléphoniques, répression des pyromanes


La Chambre donne son feu vert (avec 201 voix pour, 125 contre et cinq abstentions) à la confiance dans le décret-loi qui contient des dispositions d’urgence en matière de procédure pénale, de procédure civile, de lutte contre les incendies de forêt, de guérison de la toxicomanie, de santé et de culture. , ainsi qu’en matière de personnel judiciaire et de l’administration publique. Il s’agit d’un décret omnibus qui contient également les règles relatives aux écoutes téléphoniques.

Comme convenu dans les chefs de groupe, le vote final aura lieu ce soir : les déclarations de vote débuteront à 18h30. Une fois approuvé, le décret passera au Sénat où les délais de conversion sont très serrés

Des écoutes téléphoniques aux incendiaires

Avec ce décret, le gouvernement dirigé par Giorgia Meloni s’attaque au domaine toujours délicat des écoutes téléphoniques, en étendant leur utilisation et en créant une archive centralisée dans laquelle les stocker. La mesure prévoit également – en raison de la « récente résurgence » d' »incidents graves et alarmants » – des sanctions plus sévères pour les incendiaires, des fonds de 8 pour mille pour la guérison des toxicomanes et des mesures qui suppriment les dernières dispositions de précaution pour lutter contre le Covid, toujours en vigueur depuis la période d’urgence.

Le recours aux écoutes téléphoniques étendu aux délits aggravés par la méthode mafieuse

En particulier, le recours aux interceptions est explicitement étendu aux enquêtes sur les délits tentés ou commis, liés au trafic illicite de déchets, aux cas aggravés par la méthode mafieuse, aux enlèvements à des fins d’extorsion et au terrorisme. L’exécutif a ainsi agi après que l’arrêt 34895 de la Cour suprême de 2022 ait risqué « des effets perturbateurs sur les procès en cours pour des crimes très graves », a souligné le Premier ministre Meloni. Sans l’interprétation authentique désormais mise en place par l’exécutif, les interceptions ordonnées sur la base de la jurisprudence antérieure au verdict 34895, qui permettait d’utiliser les outils prévus pour la lutte contre la criminalité organisée, risquaient d’être inutilisables même dans le absence de contestation du délit associatif. Désormais, tout est réglé, noir sur blanc.

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Transcriptions limitées et focus sur les dépenses des procureurs

Dans le procès-verbal des interceptions, habituellement établi par la police judiciaire, ne peuvent être signalées celles considérées comme « non pertinentes » aux fins de l’enquête. En outre, les interceptions dites « au chalut » seront limitées aux crimes les plus graves comme la mafia et le terrorisme. Le procureur devra alors indiquer par écrit combien il a dépensé pour chaque écoute électronique. (ces règles ont été introduites grâce aux amendements présentés par FI et Action au décret omnibus).



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