L’histoire de l’attaquant du championnat de Naples fait l’actualité depuis des mois, De Laurentiis étant capable de ne jamais abandonner

Journaliste

3 septembre – 22h26 -MILAN

Cette fin heureuse de la prolongation fait vraiment pousser un soupir de soulagement à tout le monde. Le prêt éclair de Victor Osimhen à Galatasaray met en effet fin à des mois de tentations, d’incompréhensions et de coups de tête qui ont envoyé Naples et l’attaquant nigérian dans une chute libre. Ce qui était censé être le transfert record de l’été 2024 est devenu un véritable gâchis. Il sera temps de comprendre qui s’est trompé, qui a voulu en faire trop, certes cette clause de 130 millions a tout de suite semblé exagérée. Un chiffre inatteignable à l’heure du fair-play financier en Premier League comme en UEFA. Alors chemin faisant, le PSG a reculé : notamment après le non de De Laurentiis au duo Kvaratskhelia – Osimhen. A Paris, on a freiné et ce qui semblait une opération évidente est devenu impossible, même si les dirigeants français avaient un accord avec le joueur depuis un certain temps.

attelage

En arrière-plan, cependant, il y a toujours eu Chelsea, visiblement intéressé à remplacer Lukaku par l’attaquant bleu. Et c’est peut-être sur le front de Londres que se produisit l’incident le plus surprenant. Par exemple, le tournant d’il y a 10 jours, lorsque les dirigeants du club de Campanie avaient en effet trouvé un accord avec Osimhen pour lui accorder une indemnité de départ de 15 millions d’euros, a échappé aux radars de l’actualité quotidienne. Un chiffre non négligeable pour l’inciter à accepter la proposition de Chelsea, en effet limité par son plafond salarial : soit 6 millions nets par saison. En faisant quelques calculs, l’avant-centre aurait atteint en moyenne environ 9 millions d’euros par saison. Pas un peu. Cependant, Victor et ses représentants n’aimaient pas cette solution. Aussi parce qu’entre-temps, Al Ahli lui a présenté une proposition princière : 40 millions par saison pendant quatre ans. Une montagne de 160 millions d’euros qui a certainement séduit son entourage. Cela ne s’est pas passé de la même manière chez lui à Naples, étant donné que De Laurentiis souhaitait à l’origine que le club saoudien paie la même somme mise dans l’assiette par Chelsea, soit 80 millions. Au lieu de cela, les Arabes s’étaient arrêtés à 65. Trop peu pour le numéro un italien qui cherchait alors une solution à mi-chemin… Rien à faire, car Al Ahli, ennuyé, s’est retourné contre Toney en quelques heures. Une rupture très mal vécue par Victor, qui attendait à ce moment-là une bonne nouvelle dans la retraite napolitaine du Parker’s Hotel. Les personnes à proximité ne pouvaient s’empêcher d’entendre ses cris.

compromis

En bref, il y a eu des moments cruciaux dans l’histoire au cours desquels les parties étaient manifestement motivées par des intérêts opposés. Mais aujourd’hui, ils sont parvenus à un compromis qui satisfait tout le monde. Osinmhen a réservé une éventuelle sortie pour Galatasaray en janvier si un appel vient d’un grand club. Entre-temps, il a prolongé d’un an son contrat avec Naples qui a cette fois trouvé opportun de baisser la clause à 80 millions d’euros : c’est ce qu’il avait convenu avec les Bleus. Dans toute cette reconstruction, le décret sur la croissance a toujours un rôle à jouer. Oui, car Victor bénéficie de l’avantage fiscal qui lui permet de gagner 11 millions net par saison, alors que Naples dépense 14,3 millions bruts. C’est également pour cette raison que De Laurentiis a demandé une prolongation du contrat d’un an. D’une part, il a pris le risque de le garder sur la liste de paie pendant une année supplémentaire, et en même temps, il s’est assuré la possibilité de faire économiser de l’argent au fisc. Ajoutons à cela la perspective d’étaler davantage l’amortissement de l’investissement réalisé en 2019 pour 75 millions d’euros. Au moment de la vente, De Laurentiis garantit une plus-value nette. Bref, une solution de bon sens au terme d’une histoire pleine de rebondissements et même d’un peu de rancune. Une leçon pour tout le monde.





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