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Ørsted, le plus grand développeur éolien offshore au monde, suspend son dividende, supprime des emplois et quitte plusieurs marchés alors que le groupe prépare une reprise après 12 mois calamiteux.
Ørsted a annoncé mercredi qu’il « suspendrait » les dividendes pour 2023-2025, supprimerait jusqu’à 800 emplois et se retirerait des marchés en Norvège, en Espagne et au Portugal.
Le directeur général Mads Nipper se bat pour restaurer la confiance des investisseurs après qu’une expansion trop agressive du marché américain et des taux d’intérêt plus élevés ont laissé le groupe danois confronté à des dépréciations de plusieurs milliards de dollars.
Les mesures annoncées mercredi visent à faire d’Ørsted une « entreprise plus légère et plus efficace », a déclaré Nipper.
Alors que le groupe, détenu à 50,1 pour cent par le gouvernement danois, tente de se stabiliser, le président Thomas Thune Andersen démissionnera après près d’une décennie à ce poste. Le départ d’Andersen intervient après le départ de l’ancien directeur financier Daniel Lerup et du directeur opérationnel Richard Hunter en novembre.
La lutte d’Ørsted reflète les pressions auxquelles est confronté le secteur dans son ensemble, et que les investisseurs ont défendues jusqu’à ce que des taux d’intérêt plus élevés, des plans d’expansion trop ambitieux et des perturbations de la chaîne d’approvisionnement frappent le secteur au cours des deux dernières années.
Toutefois, Ørsted a été particulièrement exposée, en partie à cause de sa forte présence sur le marché américain encore embryonnaire, où elle a eu du mal à obtenir des crédits d’impôt et s’est plainte des exigences onéreuses pour que les pièces soient fabriquées localement.
Dans le cadre d’étapes supplémentaires annoncées mercredi, Ørsted a réduit son objectif de capacité d’énergie renouvelable d’ici 2030, de 50 gigawatts à 35 GW-38 GW.
S’adressant aux journalistes, Nipper a déclaré que la société avait « ressenti l’impact des défis du marché au cours des dernières années », mais qu’elle avait « tiré les leçons de ces défis et mis en œuvre des changements importants ».
Les analystes de RBC ont déclaré mercredi que l’entreprise « doit désormais mettre en œuvre divers éléments de son plan ».
Les actions d’Ørsted, qui ont chuté de plus de 70 pour cent par rapport à leur niveau record de 2021, ont glissé de près de 2 pour cent en début de séance mercredi.