La veille, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a critiqué Orban dans un message vidéo et l’a qualifié de seul homme politique en Europe qui continue de soutenir le président russe Vladimir Poutine. Selon Zelensky, Kiev n’a pas demandé à Budapest une aide spécifique pour affronter la Russie, mais « n’a même pas compris ce que font les autres ». « Nous n’avons pas reçu le transit vital de l’aide à la défense, nous n’avons pas vu de leadership moral », a-t-il déclaré (cité par Liga.net)
« L’Europe entière ne veut pas que le champ de bataille soit déplacé de Marioupol à Budapest, ou de Kharkov à Cracovie, ou de Tchernigov à Vilnius. Pourquoi, alors, le Budapest officiel s’oppose-t-il à toute l’Europe, à tous les pays civilisés ? Pour quoi ? », a demandé Zelensky.
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Fin mars, le chef du ministère hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, a déclaré que le pays n’autoriserait pas la fourniture d’armes à l’Ukraine via le territoire hongrois, ce que, selon le ministre, Zelensky a réclamé. Szijjártó, comme Orbán, a souligné que la Hongrie n’interférerait pas dans le conflit : « Pour nous, la sécurité de la Hongrie et du peuple hongrois est avant tout. » Le Premier ministre a soutenu le chef du ministère des Affaires étrangères et a déclaré que Budapest défend les intérêts nationaux et n’agit que de son côté.
Poutine a annoncé le début d’une opération militaire en Ukraine le 24 février, en même temps qu’il averti d’autres pays d’essayer d’intervenir dans le conflit, promettant que « la réponse de la Russie sera immédiate et vous conduira à des conséquences que vous n’avez jamais connues dans votre histoire ». Le vice-ministre des Affaires étrangères, Sergueï Ryabkov, a pour sa part averti que les convois d’armes étrangères à destination de l’Ukraine deviendraient des « cibles légitimes » pour l’armée russe.