Les Flamands qui gagnent moins de 2.900 euros bruts par mois recevront une prime versée sur leur compte en fin d’année. Avec cette soi-disant prime à l’emploi, le gouvernement flamand veut faire travailler davantage de personnes et les maintenir au travail. Les salariés les moins bien payés recevront 700 euros supplémentaires par an. Pour ceux qui gagnent plus de 2 900 euros, le bonus est très limité.
Ce dispositif devrait également s’appliquer aux salariés wallons et bruxellois qui travaillent en Flandre, selon les libéraux Vincent Van Quickenborne et Jasper Pillen. Pour l’instant, la prime à l’emploi ne s’applique qu’à ceux qui résident en Flandre. Selon eux, une expansion serait un moyen facile de combler les pénuries sur le marché du travail flamand.
« Il y a une énorme pénurie sur le marché du travail en Flandre occidentale, nous faisons de notre mieux pour amener les gens à travailler ici. La Flandre en a besoin et la Wallonie compte de nombreux chômeurs. Une telle prime à l’emploi peut les inciter à venir travailler chez nous. La frontière linguistique est encore trop souvent une frontière fonctionnelle», déclare Van Quickenborne.
Selon le bourgmestre de Courtrai, les coûts de cet agrandissement sont « minimes » par rapport au prix total de la prime à l’emploi. Ce montant passera à 240 millions d’euros l’année prochaine. Avec une prime à l’emploi pour les Wallons et les Bruxellois, 9 millions supplémentaires viendraient s’y ajouter.
Toutefois, les experts sont sceptiques quant à l’utilité de la prime à l’emploi. Rien ne prouve que cela donne réellement du travail aux gens. De plus, l’argent finit en grande partie dans les couples à double revenu où l’un des partenaires a déjà un bon revenu.