Open Championship : ce sera un duel entre Harman et Rahm. Migliozzi 24e, mauvais Rory

Après le troisième tour il devance l’Américain à -12 suivi de son compatriote Young à -7 et du numéro 3 mondial auteur d’un 63. Le Nord-Irlandais est perdu en finale, le bleu reste sous le par

En matière de charme et de tradition, l’Open n’a pas son pareil. Sa couleur a toujours été jaune. Des panneaux routiers qui accompagnent les spectateurs sur des kilomètres vers la destination à tous les détails possibles une fois à l’intérieur. Ainsi est le classement des meilleurs, celui qui met à jour les positions entre les trous pour les spectateurs et les joueurs, celui qui se démarque sur la grande tribune au 18 et en salle de presse.

Migliozzi est là

Parmi les meilleurs scores (ceux en rouge sous la normale, seulement 24) figure celui de Guido Migliozzi (-1 pour le tournoi, 24e au classement) qui a conquis une position stable sur le tableau des rêves depuis le début de ce match. Aujourd’hui il gagne un coup tout de suite, mais le perd sur le trou 3 où il passe long sur le second coup (« du rough ça a commencé fort et sans effet en traversant tout le green », dit-il) et toujours long sur le 4 et le 11 ; au milieu le trou parfait à 7, avec le second de 160 mètres à 90 centimètres de la tige. C’est encore un birdie mais ce sera le dernier. Il ne profite pas des par 5 et de quelques putts réalisables, pour un parcours par qu’il commente ainsi : « Je n’ai pas joué le meilleur golf du tournoi, un parcours pas facile à gérer, avec de bons coups au début mais ensuite j’ai eu du mal à monter en puissance. Aujourd’hui, le parcours était moins difficile, plus doux et avec des greens plus lents, nous avons pu marquer et à la place j’ai perdu du terrain. Au final, cependant, je ramène volontiers ce par à la maison, je veux faire un bon tour demain, gagner des places et profiter du dimanche à l’Open Championship ».

Spectacle Rahm

Le professionnel de Vicenza joue pourchassé par l’armée de Rory (dans le match derrière) qui devient fou à chaque tir du champion d’Irlande du Nord. «Beaucoup de cris pour Rory, beaucoup de monde, après tout c’est le samedi de l’Open dans les premières positions; beau, mais il n’est pas facile de rester concentré ». Les prévisions sont fausses, peu de pluie, pas de vent et décidément chaud. Des conditions clémentes pour un links de la côte ouest de l’Angleterre, mais un seul joueur en profite vraiment et il est numéro un mondial. L’Espagnol Jon Rahm était loin des leaders, mais avec un rythme impressionnant dans les trous retour (joués en 30 coups avec six birdies) il inscrit un 63 qui le propulse haut, en troisième position à -6 (207 coups au total).

Chef Harman

Alors que l’amateur Christo Lamprecht disparaît à la dernière place (dès la première remportée jeudi), l’Américain Brian Harman n’est pas un météore, attendu face à Tommy Fleetwood lors du dernier match. Mais s’il prend un mauvais départ et rate aussitôt deux coups, il ramène son score à -10 à mi-parcours puis étourdit son adversaire avec deux autres birdies. L’idole anglaise qui court après le premier majeur termine peu dans les neuf premiers et rien dans le second, reculant au classement (137, -5). Au final, le plus proche du sommet est Cameron Young qui présente un espoir de 66 (il est deuxième à -7). Mais si l’an dernier à St. Andrews le New Yorker a clôturé avec un eagle et un 65 pour finir à un coup seulement du Champion Golfeur Cameron Smith (récupérant 3 coups en finale), désormais l’écart avec Harman (qui termine en 69 à -12) est de cinq. Certainement pas un exploit impossible. Une statistique impressionne dans le score global de Harman : par rapport à la moyenne du terrain, il a obtenu 16,13 coups, dont 9,28 sur le green. Après tout, le joueur gaucher du début du tournoi avait défini son putter comme « très chaud » (seulement 25 au premier tour). Le plus beau coup de la journée est cependant le 3 bois joué sur le 5 (par 5) à partir de 335 mètres, précise-t-il. Une bonne journée pour Viktor Hovland (66), Antoine Rozner (67), Jason Day (69), Sepp Straka (70), tous quarts à -5 avec Fleetwood. Le 69 de McIlroy ne suffit pas à le maintenir dans le sillage : après une première attaque, il se perd dans des putts rugueux et ratés. Crédit pour le 65 d’Alex Fitzpatrick.



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