L’Iran a exécuté au moins 143 personnes cette année sans leur accorder un procès équitable. Et le pays a commis d’autres violations qui pourraient constituer des crimes contre l’humanité, a déclaré lundi un rapporteur spécial nommé par les Nations unies.
Le régime iranien pourrait également avoir été coupable de meurtre, de disparitions forcées et de détentions, de torture, de viol et d’autres formes de violence sexuelle, selon l’envoyé de l’ONU Javaid Rehman. Rehman a déclaré cela au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies dans la ville suisse de Genève.
Depuis la mort de la Kurde Mahsa Amini (Jina Amini en kurde), 22 ans, l’Iran est déstabilisé. La femme a été arrêtée par la police religieuse parce que, selon les agents, elle ne s’était pas correctement couverte la tête. Quelques jours plus tard, elle est décédée au poste de police.
Selon la lecture du coroner iranien, qui travaille pour l’État iranien, la femme est décédée des suites de problèmes de santé que Za avait déjà. Mais selon Rehman, il est clair qu’Amini est mort « à la suite de passages à tabac par la police religieuse ». Il tire ainsi la même conclusion qu’une grande partie de la population iranienne a tirée bien plus tôt.
Des dizaines de manifestants ont été condamnés à mort
Des dizaines de milliers de personnes ont été arrêtées lors des manifestations qui ont suivi la mort d’Amini. Des dizaines d’entre eux ont été condamnés à mort et certains ont été exécutés. Le rapporteur a exprimé lundi sa colère face à l’exécution de quatre personnes directement impliquées dans les manifestations.
Pour réprimer les manifestations de masse, les autorités iraniennes ont pris des mesures lourdes. Si grave que, selon Rehman, il pourrait y avoir des crimes contre l’humanité.
L’Iran affirme que les allégations sont « fausses », a déclaré lundi un représentant de ce pays au Conseil humain.