ONU : les prix mondiaux des denrées alimentaires chutent à nouveau, désormais inférieurs à ceux de fin 2021

Les prix alimentaires mondiaux ont chuté pour un neuvième mois consécutif en décembre, a rapporté l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture (FAO). En raison de la baisse, les prix mondiaux des denrées alimentaires sont inférieurs de 1 % au niveau de fin 2021. Il s’agit de la première baisse annuelle depuis 2018.

L’indice des prix alimentaires de la FAO, qui suit cinq principaux produits de base, a chuté de 1,9% en décembre par rapport au mois précédent. Cela était dû à la faible demande d’huiles végétales, telles que l’huile de tournesol et l’huile d’olive, et de viande bovine. Les produits laitiers et le sucre, en revanche, sont devenus plus chers. Malgré la baisse, les prix alimentaires sont encore bien au-dessus de leur moyenne des dix dernières années.

De plus, les prix étaient déjà élevés fin 2021 en raison de récoltes décevantes et d’une forte demande de produits agricoles en provenance de Chine, entre autres. Pour l’ensemble de l’année 2022, l’indice des prix alimentaires a donc été en moyenne supérieur de 14 % à celui de l’année précédente. En plus des factures énergétiques plus élevées au cours de l’année écoulée, les prix alimentaires élevés ont contribué à la forte augmentation du coût de la vie et à l’augmentation de la faim dans le monde.

Fortes fluctuations

Les prix des denrées alimentaires ont fortement fluctué l’an dernier. En mars de l’année dernière, les prix ont grimpé après l’invasion russe de l’Ukraine. En effet, les deux pays sont d’importants fournisseurs de céréales et d’huiles. Grâce au soi-disant accord sur les céréales entre la Russie et l’Ukraine, mené par l’ONU et la Turquie, les exportations de céréales via la mer Noire ont recommencé et les prix ont chuté.

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La baisse de l’indice des prix alimentaires ne signifie pas que les produits alimentaires au supermarché deviendront également moins chers. En effet, la jauge suit les variations des coûts des matières premières et il faut du temps pour que les changements se répercutent sur les prix de détail. Les prix dans les supermarchés sont poussés à la hausse par la hausse des coûts de l’énergie et de la main-d’œuvre. La soi-disant inflation alimentaire est donc élevée dans des pays allant du Royaume-Uni au Pakistan et au Brésil.

Les perspectives pour 2023 dépendent principalement des conditions météorologiques, selon la FAO. Par exemple, les grands producteurs ont dû faire face à la sécheresse, aux inondations et au gel l’année dernière. La guerre en Ukraine, qui dure depuis près d’un an, pèse également sur les finances des agriculteurs ukrainiens et les oblige à laisser des terres en friche.



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