Ondes gravitationnelles, le projet Einstein démarre en Sardaigne


L’étude des ondes gravitationnelles dans les tunnels de la mine désaffectée de Lula dans la région de Nuoro approche. Dans la mosaïque qui vaut six milliards d’euros à étaler sur neuf ans, une autre pièce, qui pèse 50 millions d’euros, a été positionnée. Il s’agit du projet Etic (Einstein Telescope Infrastructure Consortium) qui vise à construire en Italie ce qui a été défini comme le nouveau grand observatoire européen des ondes gravitationnelles.

Une pièce de 50 millions d’euros

Pour financer l’Etic, dont l’Institut national de physique nucléaire est le promoteur et le chef de file, 50 millions d’euros du Pnrr. Le tout dans le but de préparer et de mettre en œuvre dans un délai de trente mois l’étude de faisabilité du site italien identifié, dans les galeries de la mine de Sos Enattos dans la province de Nuoro, et la création d’un réseau de laboratoires de recherche pour le développement de technologies sera adoptée par le nouvel observatoire.

Puits de la mine Lula

Défi technologique et scientifique important

«Il est d’une importance fondamentale pour notre pays de se préparer au mieux au défi scientifique et technologique que représente la création du télescope Einstein – déclare Michele Punturo, chercheur de la section Pérouse de l’Infn et coordinateur scientifique d’Etic -. C’est pourquoi Etic est un projet stratégique, car il offre les conditions et les ressources pour mener les recherches nécessaires au développement de nouvelles technologies qui serviront à atteindre la sensibilité envisagée par le nouveau télescope, par exemple, de nouveaux systèmes pour l’abattement sismique bruit et que thermique, et de nouveaux matériaux pour faire des miroirs ».

Le défi avec les Pays-Bas

Le site de Sos Enattos, ouvert en 1868 par la société Paganelli pour extraire la galène, la blende (dont on extrait le plomb et le zinc) et l’argent et fermé il y a des décennies, dans la course pour abriter le télescope Einstein, concurrence la Meuse-Rhin, une territoire situé entre la Hollande et la Belgique. La décision finale arrivera en 2024 mais entre-temps dans les espaces souterrains de la mine des laboratoires de mesures sismiques sont actifs depuis 2010 ainsi que d’autres instruments de mesure des « fluctuations quantiques » dans lesquels travaillent les scientifiques de l’INFN ainsi que des chercheurs des universités de Cagliari et Sassari.

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En 9 ans, des investissements de 6 milliards

Pour atteindre cet objectif, la Région a décidé d’inscrire le projet dans le plan d’investissement présenté dans le cadre du Fonds de relance avec un programme de dépenses de 300 millions d’euros. Globalement, comme annoncé il y a quelque temps par le gouverneur de la Sardaigne Christian Solinas, l’impact économique total calculé par la Région est de « 6 milliards d’euros sur les neuf années nécessaires à la construction, plus une valeur annuelle d’environ 127 millions d’euros et plus de 700 emplois ». lorsqu’il entre en fonction. Les répercussions au niveau régional ont été estimées à 50-60 %.



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