On peut se moquer des démunis, des gays ou des catholiques sans aucun souci, mais il faut se méfier des musulmans | chronique Jean Pierre Rawie

Bizarrement, j’ai toujours eu un petit faible pour Charles de Gaulle.

Ce devait être un homme insupportable, un monstre d’égoïsme, atteint de mauvaise haleine (qu’il connaissait et dont il profitait pour tenir les autres à distance) et sans aucun sens de l’humour. De nombreuses paroles frappantes de sa part ont été transmises, mais aucune de son esprit ; Cela contraste avec son camarade soldat de la Seconde Guerre mondiale, Winston Churchill. Lorsque De Gaulle l’informa qu’il se considérait comme la nouvelle Jeanne d’Arc, Churchill grogna en réponse : « Nous avons dû brûler le dernier . »

Dans la douche

Une anecdote courante à l’époque raconte que le successeur et successeur de De Gaulle, Georges Pompidou, séjourna un jour quelques jours auprès de son idole à Colombey-les-Deux-Églises. Il voulait prendre une douche, mais lorsqu’il ouvrit la porte de la salle de bain, il remarqua que son hôte nu se tenait déjà sous les embruns, et il cria alarmé : Mon Dieu ! » – De Gaulle le corrige : « Pour toi je resterai toujours » mon général ‘. » Dans la vraie vie, il ne se serait probablement jamais révélé aussi gentil.

Malgré tout, ce qui m’impressionne chez lui, c’est l’amour inconditionnel qu’il porte à sa fille qui, comme on disait à l’époque, n’était « pas bonne ». Après qu’elle ait succombé à une pneumonie à l’âge de 20 ans, il a prononcé ces mots émouvants : « Maintenant, elle est comme les autres

Des farceurs grossiers

Un membre de mon cercle d’amis, dont le fils bien-aimé est également né avec le syndrome de Down, m’a raconté qu’il avait un jour entendu Theo Maassen divaguer à la télévision, criant constamment «mongol ceci» et «mongol cela», ce qui, à juste titre, lui tenait à cœur. a été offensé.

Outre le nombre important de personnes que vous offensez inutilement, l’utilisation d’un tel gros mot témoigne principalement d’une pauvreté linguistique. Il en va de même pour le terme « petit cousin » utilisé par Youp van ‘t Hek, qui a fait l’objet de nombreuses discussions il y a quelque temps.

La défense de nos farceurs grossiers est sans aucun doute que nous ne devrions pas être si mesquins et que nous devrions être capables d’encaisser une raclée. Pourtant, je suis convaincu qu’ils n’utiliseront plus aussi vite le mot en n, tout comme ils ne s’en prennent pas aux groupes qui pourraient constituer une menace : on peut librement se moquer des défavorisés, des gays ou, pour ma part, des catholiques, ils ne le font pas. Je ne fais rien en retour, mais il faut faire attention au marchand de moules.

Nouvel euphémisme

(C’est d’ailleurs étrange que des mots qui, à un moment donné, tombent en défaveur ; il ne faut généralement pas longtemps avant que la description plus douce qui les a remplacés devienne tout aussi contaminée. Au lieu de « travailleurs invités », ils étaient considérés comme des « immigrants ». « , qui a maintenant été remplacé par « personnes issues de l’immigration ». Cela devra aussi bientôt céder la place à un nouvel euphémisme. Mais ce n’est pas la question.)

Une autre chose est la seule efficacité relative des discours évoqués ci-dessus. À mon avis, il est bien plus efficace de faire taire quelqu’un, si l’on le juge nécessaire, avec une formulation bien choisie qu’avec des insultes. « Tu es un connard ! » » ne me semble pas aussi tranchant que « Vous êtes une blague pitoyable ».



ttn-fr-45