Ombres et lumières du génie de la Renaissance italienne, tiraillé entre l’obsession pour Dante Alighieri et la guerre entre les Della Rovere et les Médicis


MMichel-Ange Buonarrotile protagoniste de la Renaissance italienne, revit dans film biographique Sin – La fureur de Michel-Angeà l’antenne ce soir à 21h15 le Raï 5. Réalisé par Andrej Končalovskij, il retrace quelques étapes fondamentales de la vie de l’artiste toscan, joué par Alberto Teston.

Sin – La fureur de Michel-Angeterrain

Réaliser le portrait d’un des artistes les plus importants de l’histoire n’est pas chose aisée. Le réalisateur le fait, condensant une tranche importante de la vie de Michel-Ange en 120 minutes. Ce sont les années où il doit jongler avec les familles Della Rovere et Médicistraversé par une vive rivalité.

Rivalité qui s’ajoute à la paturnie de l’artiste d’Arezzo, déjà tourmenté par des conflits avec sa famille d’origine et avec lui-même. Le film se concentre sur la fabrication de deux œuvres – le tombeau du pape Jules II à Rome et la façade de la basilique de San Lorenzo à Florence – dire le génie et l’agitation de Buonarroti.

Après avoir achevé la construction de la Chapelle Sixtine, Michel-Ange est engagé par le pape Jules II pour la conception de sa tombe. L’accord prévoit la stipulation de une exclusivité avec la famille Della Rovere. Peu de temps après, le pontife réussit Le pape Léon X, apparemment aux Médicis.

Alberto Testone dans le film « Sin – La fureur de Michel-Ange ». (01 Répartition)

Michel-Ange entre les Della Rovere et les Médicis

C’est le début d’une guerre entre mécènes, ce qui amène Buonarroti à jongler entre le marteau et l’enclume. Immédiatement, le nouveau pontife bloque la conception de la tombe et confie à l’artiste des tâches supplémentaires, ce qui l’oblige à naviguer entre les différents engagements. En arrière-plan, profonde instabilité économique, une vive rivalité artistique avec les artistes de l’époque et la lutte entre deux des familles les plus puissantes de l’époque.

Les œuvres au centre du film rappellent le contraste entre Rome et Florence, deux réalités différentes, distantes, également fondamentales pour la Renaissance. Michel-Ange est tiraillé entre les deux, il ne sait pas choisir et décide de travailler sur les deux cases. Ce faisant, il s’attire l’envie et les opinions pas trop positives de ses collègues. Toutefois, Buonarroti s’en fiche car il est conscient de son propre talent. Une prise de conscience qui l’a livré à l’histoire comme un homme avare et fier.

La majesté des œuvres créées, en effet, est un contrepoids le privé de leur auteur. Michel-Ange est un génie partagé à mi-chemin entre les compétences artistiques et les péchés du commun des mortels. Les vers deEnfer sont une constante, il les répète de mémoire et voit dans Dante Alighieri un point de référence de son existence.

Alberto Testone dans « Sin – La fureur de Michel-Ange ». (01 Répartition)

Réalisateur Končalovskij : « Michel-Ange, un homme tourmenté »

En même temps, cela conduit une vie dissolue, entre bagarres et violences de toutes sortes. Un portrait lointain de l’immense artiste relégué à l’histoire. Une immensité non obscurcie par les péchés, précisément en vertu du génie qui la distinguait. Sin – La fureur de Michel-Ange c’est aussi une fresque de l’Italie de l’époque, une page sombre, caractérisée par la corruption et des conditions sociales souvent inhumaines.

Un contexte sinistre, lugubre, que le réalisateur photographie bien et re-propose aux spectateurs. Le film est sorti en 2019 et a été tourné en Toscane. Parmi les principaux lieux, les Alpes Apuanes, le Château Malaspina de Massa, Florence et le Val d’Orcia. Andrej Končalovskij définit Michel-Ange comme «un homme très tourmentétrès sensible aux injustices ».

Sur l’existence du génie toscan, il déclare : « Toute sa vie a été difficile. Il faisait de belles sculptures et avait des problèmesje tout le temps. Comme tout artiste, il s’est heurté au pouvoir, au gouvernement, à la société, aux injustices ». A propos de l’époque où il vivait, rappelez-vous que la Renaissance « n’a été une époque facile pour personne, mais c’était une grande époque pour l’art. Je pense que l’art connaît ses meilleures étapes quand il y a des moments difficiles. La guerre crée l’art, plus beau que la paix. Même la peste peut créer des chefs-d’œuvre incroyables ».

Une scène du film « Sin – La fureur de Michel-Ange ». (01 Répartition)

Le protagoniste Alberto Testone et le reste de la distribution

Interpréter Michelangelo Buonarroti est Alberto Teston. Né en 1963 à Rome, l’acteur se reconnaît dans différents aspects de la vie du sculpteur. « Je viens de la périphérie, pas d’un milieu feutré. En conséquence, J’ai essayé de prendre ce que mon expérience a été« , a-t-il déclaré.

Sur la vie privée de l’artiste, il souligne : « Il avait de gros problèmes de relations avec les nobles, avec de fortes personnalités, il lui était donc plus facile de parler aux carriers qu’à un cardinal ou à un pape. C’était un homme très sombre. Il n’a jamais ri, il n’a jamais montré de joie ».

En plus de Testone, le casting comprend Jakob Diehl et Francesco Gaudiello dans le rôle de Peppe et Pietro respectivement. Antonio Gargiulo est Francesco Maria della Roverependant Massimo De Francovitch joue le pape Jules II. Lorenzo de ‘Medici et le Cardinal Giulio de’ Medici ont respectivement le visage de Nicolas Adobati Et Nicolas De Paola.

Encore, Simone Toffanin comme le pape Léon X, Orso Maria Guerrini est le marquis Malaspina, Glen Blackhall est Raffaello Sanzio. Ils complètent Federico Vanni (Jacopo Sansovino), Adriano Chiaramida (Ludovic Buonarroti) et Mirco Sassoli (la souris).

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