Des dizaines à des centaines d’Érythréens vivant aux Pays-Bas sont victimes de passeurs qui torturent et extorquent des réfugiés. Le ministère public le confirme après avoir signalé par L’heure de l’actualité. L’OM a entendu 191 personnes pour une affaire pénale avec sept suspects à ce jour.
« Les interrogatoires montrent que les personnes qui fuient l’Erythrée tombent entre les mains d’un gang impitoyable qui fait les choses les plus horribles sur le dos des gens », explique un porte-parole de l’OM. « Si ces personnes arrivent ensuite en Europe dans des bateaux branlants, elles ne sont toujours pas en sécurité car elles sont extorquées pour payer de l’argent pour des proches. »
La torture a eu lieu dans un camp en Libye, des témoins nient L’heure de l’actualité. Là, les réfugiés ont été retenus captifs et forcés d’appeler des proches pour demander de l’argent avant d’être autorisés à poursuivre leur voyage. Un attaché de presse soupçonne que des millions d’euros ont ainsi été levés.
Grande recherche
Le ministère public travaille avec Interpol, Europol et plusieurs pays européens pour perturber et fermer le réseau, a déclaré le porte-parole à CNRC. « Le ministère public n’estime pas pouvoir résoudre cette affaire tout seul. »
Les deux principaux suspects dans cette affaire sont Tewelde G., également connu sous le nom de Walid, et Kidane Zekarias H.. Walid a été extradé vers les Pays-Bas à la fin de l’année dernière, H. a été arrêté au Soudan le mois dernier et a été détenu au Emirats Arabes Unis depuis. Les Pays-Bas ont demandé son extradition.
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