Olympia 2024 : La promesse du "Bons jeux"


À compter du : 19 juillet 2024, minuit

Il ne reste que quelques jours avant l’ouverture. C’est tout Paris qui sera le décor des Jeux olympiques. Ces jeux doivent être uniques. Parce qu’il y a une grande promesse : ils doivent être bons, pour les gens et pour la ville. Est-ce que cela peut fonctionner ? Depuis un an, la correspondante de l’ARD, Sabine Rau, suit la préparation de Paris, les espoirs liés aux jeux et les problèmes qui se posent. Comment les jeux changent-ils la ville ?

Par Sabine Rau et Nils Casjens

Il y a exactement un an, début août 2023 : tout était mis en place pour la grande épreuve test de nage en eau libre dans la Seine. Tout devrait se passer comme aux Jeux olympiques. Mais il a plu pendant des jours. Le réseau d’égouts parisien est débordé, les eaux usées et les bactéries sont déversées dans la Seine.

C’est le scénario d’horreur des Jeux olympiques. L’importante répétition doit être annulée car la rivière est trop sale. Pierre Rabadan, le Monsieur Olympia de la ville de Paris, doit comparaître devant la presse : « C’est un sport qui dépend de la météo. Cela entraîne de l’incertitude. Mais nous y travaillons. » Dans un an, aux jeux, tout devrait aller mieux.

Des enjeux de poker élevés

Une rivière propre dans laquelle les citoyens de la ville peuvent se baigner – c’est probablement le symbole central destiné à prouver que ces jeux changent la ville pour le mieux. Mais la Seine deviendra-t-elle réellement la grande scène, son eau sera-t-elle suffisamment propre pour que des compétitions de natation s’y déroulent ? Les événements de l’année dernière montrent à quel point les responsables ont parié haut.

Car deux semaines plus tard, la situation est encore pire : malgré des conditions d’eau parfaites, aucun nageur ne peut se jeter à l’eau deux jours sur quatre lors de l’épreuve test du triathlon. L’eau est à nouveau trop sale – et personne ne sait pourquoi. « Je ne peux pas vous dire ce que nous allons faire maintenant parce que nous devons d’abord comprendre quel est le problème. »Rabadan s’explique devant la presse assemblée. Quelques jours plus tard, on s’est rendu compte qu’une station d’épuration était défectueuse. Personne n’avait pensé à quelque chose comme ça.

Compétitions de natation : « Nous n’avons pas de plan B. »

Les autorités françaises ont dépensé au total 1,4 milliard d’euros pour rendre la Seine plus propre. De nombreuses maisons et péniches ont été correctement raccordées au tout à l’égout afin que leurs eaux usées ne se déversent plus dans la Seine.

Et faire construire en plein Paris un gigantesque bassin d’eau de 30 mètres de profondeur, dans lequel l’eau sera récupérée lors de fortes pluies pour que le système d’égouts ne déborde plus. Pierre Rabadan l’assure : « Nous n’avons pas de plan B pour les compétitions. Nous le ferons dans la Seine. » Qu’ils s’en sortent ou non ne sera décidé qu’à la dernière minute.

Le village olympique devrait apporter des améliorations

En banlieue, loin du Paris scintillant, à Saint-Denis, dans le département le plus pauvre de France, les gens devraient aussi profiter des Jeux olympiques. Entre autres choses, le village olympique y a été construit pour plus de 10 000 athlètes. La promesse : de meilleurs logements pour les habitants des banlieues, car ils deviendront ensuite des logements en propriété et sociaux.

Lors d’un baptême de rue en avril, le maire local Karim Bouamrane n’a pas hésité à faire preuve de beaucoup de pathos : « Maintenant, nous avons construit ensemble un quartier plein de joie de vivre, avec des appartements de haute qualité qui amélioreront la vie. » Cependant, il a lui-même grandi ici dans des conditions semblables à celles d’un bidonville.

École entourée d’autoroutes

Marc Poulbot habite à peine un kilomètre plus loin, vers le Stade de France. En raison du village olympique, il a fait installer une nouvelle voie d’accès à l’autoroute devant sa porte d’entrée et a donc eu une vision légèrement différente des Jeux : « Pour nous, c’est plus ennuyeux que beau. »

Il s’indigne particulièrement que l’école primaire d’en face soit désormais entourée d’un triangle entre l’autoroute et la route de desserte : « Les enfants de cette école respirent désormais un air encore pire. Et il y aura certainement des morts, compte tenu de l’intelligence des conducteurs. » C’est le côté obscur des jeux ici en banlieue.

Paris a fait de nombreux efforts

Paris a déployé de nombreux efforts pour organiser les jeux de la manière la plus durable possible. Installer une nouvelle arène dans un quartier très difficile de la ville pour provoquer une reprise. De nombreuses salles étaient déjà là, d’autres n’ont été construites que temporairement, notamment au centre de la ville. Tout n’a pas réussi. Mais il pourrait s’agir de jeux spéciaux. Vous pouvez vous réjouir de la ville et des jeux.

A partir du 19 juillet dans la médiathèque ARD

Le documentaire « La ville et les jeux » fait partie de la série en trois parties de l’ARD « Olympia 2024 – The Background ». La série documentaire offre un aperçu plus approfondi de cet événement sportif géant : dans quelle mesure les jeux sont-ils durables ? Les jeux sont-ils propres ? Et dans quelle mesure le CIO est-il politiquement neutre ? Des aperçus émouvants, des images inattendues et des recherches passionnantes seront disponibles à partir du 19 juillet. visible à la médiathèque ARD et en partie les 22 et 23 juillet. et le 24 juillet toujours en suivant les sujets quotidiens dans le premier.



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