Olivier Vandecasteele a pu passer des appels vidéo avec sa famille le soir de Noël


Olivier Vandecasteele a pu passer des appels vidéo avec sa famille le soir de Noël

C’était la première fois qu’ils le contactaient depuis sa condamnation lors d’un “simulacre de procès” en novembre. Après une demande via l’ambassadeur de Belgique en Iran, la famille de Vandecasteele a reçu samedi un appel téléphonique d’un responsable iranien.

Puis Olivier lui-même est entré en scène. Vingt kilos en moins, avec une grave infection au pied et en tee-shirt seulement, malgré les températures glaciales en Iran. Il ne reçoit pas de vêtements plus chauds. Vandecasteele est en grève de la faim depuis un mois.

Simulacre de procès

La conversation devait être en anglais et ne pouvait en aucun cas faire référence au procès en Iran et à la décision de la Cour constitutionnelle belge. Néanmoins, Vandecasteele pouvait dire qu’il avait été transporté au tribunal en novembre, enchaîné aux bras et aux jambes. Lui-même parle d’un « simulacre de procès », où il a été condamné à 28 ans de prison.

Sous l’influence de ses gardes, Vandecasteele s’est convaincu qu’en Belgique personne ne s’occupe de son dossier qui traîne depuis dix mois. Sa famille a pu lui faire comprendre que le contraire est vrai.

Échange de prison

Un jour plus tard, à Noël, des dizaines de parents, amis et sympathisants se sont réunis à Bruxelles pour exiger sa libération. Olivier Vandecasteele, employé d’une ONG, est détenu en Iran depuis le 24 février. Les raisons en sont encore inconnues. On soupçonne que le pays veut l’échanger contre le terroriste Assadollah Assadi, qui a purgé jusqu’à présent cinq de ses vingt ans de prison.

Mais en raison d’une suspension de l’accord avec l’Iran, qui rend possible ce type de transfert de prisonniers, ce n’est pas possible pour le moment. En février, la Cour constitutionnelle décidera d’annuler ou non l’accord. La famille et les amis de Vandecasteele font maintenant tout ce qu’ils peuvent pour empêcher la destruction de l’accord avec l’Iran. “C’est la seule piste”, déclare le porte-parole et meilleur ami Olivier Van Streitegem. “Dans notre système judiciaire, Assadi peut être libéré au tiers de sa peine, soit déjà dans deux ans. D’ailleurs, il n’a fait aucune victime dans notre pays, la seule victime ici est Olivier.”



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