NPO: deuxième sanction pour Ongehoord Nederland après tout

La radiodiffusion publique néerlandaise (NPO) prévoit d’imposer une nouvelle sanction au radiodiffuseur Ongehoord Nederland (ON). ON ne fonctionne pas bien avec les autres radiodiffuseurs et « l’intégrité et la fiabilité du système sont soumises à de fortes pressions », a rapporté le NPO mardi après-midi.

L’OBNL pointe, entre autres, une diffusion controversée le 15 septembre de l’émission ON Des nouvelles inédites plein de propos racistes et discriminatoires. Début juillet, l’OBNL a déjà imposé une sanction financière au diffuseur s’élevant à 2,5% du budget annuel pour 2023, en raison d’une violation du code journalistique de l’OBNL.

Qu’il semble encore provenir d’une sanction peut être qualifié de surprise. Le gouvernement et le diffuseur ont souligné qu’ils souhaitaient principalement suivre les procédures. Ces procédures étaient aussi claires que, selon certains, lourdes : le médiateur de l’OBNL traiterait les plaintes et rendrait un jugement dans les trois mois. L’Autorité des médias examinera si la loi sur les médias doit être appliquée ici. Ce n’est qu’alors que l’OBNL pourrait imposer une seconde sanction.

outrage

La présentatrice Raïsa Blommestijn a utilisé le mot n à plusieurs reprises dans l’émission incriminée de la mi-septembre, après que l’émission eut montré trois exemples présumés de « racisme blanc ». La teneur : pourquoi les médias et le public réagissent-ils avec indignation lorsque des Noirs sont victimes, et non lorsqu’ils sont auteurs d’incidents violents ?

Rubrique actualité aiguille (KRO-NCRV) a rapidement montré qu’il n’y avait aucun motif raciste dans aucun des exemples présentés. Mais le mal était déjà fait, résonna-t-il dans un chœur d’indignation de la part de la politique et d’autres diffuseurs.

Comme pour la première sanction en juillet, ce qui suit s’appliquait également : d’abord l’avis, puis le jugement. Ensuite, la politique pourrait entrer en ligne de compte. Le secrétaire d’État Gunay Uslu (Culture et médias, D66) a souligné à plusieurs reprises que les politiciens ne peuvent pas se permettre de juger le contenu. Ce n’est qu’après une deuxième sanction qu’elle pourra introduire une demande de retrait de l’autorisation d’émettre.

Même après le président du KRO-NCRV Peter Kuipers dans une interview contre CNRC avait appelé sans équivoque à ne pas attendre les enquêtes et à agir immédiatement, tous les forums de La Haye et d’Hilversum ont été unanimes à dire que la diligence requise est primordiale dans le processus. Les procédures doivent être respectées.

Mais maintenant, mardi après-midi, l’intention de l’OBNL est soudainement apparue d’imposer une deuxième sanction à ON après tout. Le diffuseur a encore deux semaines pour s’entendre. Après cela, la sanction – une amende pouvant aller jusqu’à 15 % du budget de diffusion – devient un fait.

Uslu n’a pas encore dit s’il agirait dans cette affaire et ferait retirer le jeune diffuseur du système. Un porte-parole du secrétaire d’État a répondu que l’OBNL peut désormais demander au ministre de révoquer le permis de l’ON.

Margo Smit, ombudsman de NPO, en retard CNRC savent qu’ils n’ont « pas d’opinion » sur la sanction. Elle continuera cependant à traiter les 1 700 plaintes qui ont suivi l’émission.

Maux d’estomac

Une présentation de son travail jeudi dernier lors d’une réunion sur la liberté de la presse a révélé à quel point elle luttait avec son rôle central dans cette question. « L’idée de retirer tout ce diffuseur me donne mal au ventre », a-t-elle déclaré. « Alors vous perdriez un énorme groupe de civils. »

Smit a souligné lors de la réunion, organisée par un réseau d’experts dans le domaine de la langue et de la culture françaises, qu’il appartient au juge de retirer ON de l’éther ou non. « Si le signalement d’Ongehoord Nederland est contraire à la loi, alors le juge peut le faire », a déclaré Smit. « Je ne voudrais pas de ce travail s’il en était autrement. »

Elle a également déclaré qu’Ongehoord Nederland lui prenait trop de temps. Plus de la moitié de toutes les plaintes qu’il reçoit concernent ON, ce qui signifie qu’il dispose de trop peu de temps pour les plaintes concernant d’autres radiodiffuseurs. Smit n’est pas soutenu par une équipe d’employés, mais n’a qu’un assistant à temps partiel, a-t-elle déclaré. En fin de compte, la gestion des plaintes concernant ON est « plus ou moins la même », selon Smit, et « je suis ici pour tout le journalisme ».

Ce dont Ongehoord Nederland, qui dans un communiqué a évoqué mardi « l’égarement et l’incompréhension », est accusé cette fois, ce n’est pas de la désinformation ou du racisme mais un manque de coopération au sein du système de diffusion. L’OBNL a déclaré mardi que « les critiques externes ouvertes et l’inquiétude du public concernant le non-respect » par l’ON des « normes de qualité professionnelle et journalistique élevées » garantissent que « l’exécution de la mission de média public de l’OBNL est menacée ».

Cela peut être lu comme un reproche pour le manque de conscience de soi que le diffuseur a également affiché dans les émissions après le 15 septembre. Le diffuseur a toujours soutenu qu’il n’était pas question de racisme, mais qu' »une partie importante » des Néerlandais « veulent être entendus sur des sujets qui leur tiennent à cœur ». En tant que radiodiffuseur en herbe, nous le faisons en toute bonne conscience. »

La mesure avec les autres radiodiffuseurs semble cependant si complète qu’une deuxième sanction a finalement été accélérée. Il sera annoncé dans quatorze jours s’il tiendra.

Mmv Colin van Heezik



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