Nouvelle tentative pour que les sites de la Première Guerre mondiale dans le Westhoek soient reconnus comme patrimoine mondial de l’Unesco


Nouvelle tentative pour que les sites de la Première Guerre mondiale dans le Westhoek soient reconnus comme patrimoine mondial de l’Unesco

Une tentative antérieure du Premier ministre de l’époque, Geert Bourgeois, avait échoué. Un nouveau top sera nommé en septembre pour traiter la candidature.

En avril 2018, l’organe consultatif scientifique indépendant du Comité du patrimoine mondial de l’Icomos a donné un avis négatif pour la reconnaissance par l’Unesco des sites flamands, wallons et français de la Première Guerre mondiale.

Mais l’Unesco s’est alors montrée très réticente à reconnaître les vestiges du passé de la guerre comme patrimoine mondial. Mais la nouvelle application a-t-elle une chance ? « Je pense que c’est très bien que nous l’ayons maintenant transformé en éducation à la paix, qu’il soit devenu encore plus d’actualité en raison de la guerre en Ukraine et que nous ayons de bien meilleures chances de ce point de vue », déclare le ministre flamand Diependaele.

Westhoek

Rien qu’en Flandre occidentale, 19 sites ont été sélectionnés. Il s’agit de 15 cimetières militaires, mais aussi de constructions défensives et de monuments commémoratifs, répartis sur 10 communes du Westhoek. La liste comprend la porte de Menin à Ypres, le cimetière Tyne Cot à Zonnebeke, le cimetière allemand à Vladslo, la crypte de la tour Yser à Diksmuide, la tour de la paix à Messines et le monument canadien The Brooding Soldier à Langemark-Poelkapelle. (Lire la suite sous la photo)

« vue unilatérale »

Alors Premier ministre et ministre du Patrimoine Geert Bourgeois (2018) : « Le Comité du patrimoine mondial Icomos conclut que notre dossier ne représente pas une valeur universelle exceptionnelle, et conseille donc de ne pas l’inscrire sur la Liste du patrimoine mondial. Icomos, à notre avis, porte un regard plutôt unilatéral sur le dossier, soulignant notamment son caractère guerrier. Cependant, ce n’est pas un dossier sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale, avec toutes les associations possibles avec la guerre, la violence, le triomphalisme. C’est un dossier qui se concentre sur les cimetières et lieux de mémoire de la Première Guerre mondiale, à la paix, aux valeurs, aux individus, à la réconciliation. »

Surpris

A Ypres, ils réagissent avec surprise à l’actualité et la ville, le musée In Flanders Fields et l’association Last Post ne veulent pas réagir tout de suite. Celui qui le fait, c’est l’historien Franky Bostyn. La reconnaissance serait une bonne chose, dit-il. « C’est une bonne chose que le ministre reprenne ce dossier. Car la reconnaissance en tant que patrimoine mondial donne énormément de cachet à notre beau Westhoek. Et cela aura sans aucun doute un impact majeur sur la préservation de notre patrimoine et sur le nombre des visiteurs qui viennent dans la région. »

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