Nouveau programme de soins pour les enfants et les jeunes obèses : « Les enfants ne sont pas responsables de cela »

Il y aura un nouveau programme de soins intégrés pour les enfants et les jeunes obèses. Le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit) l’a annoncé samedi matin lors d’un symposium de la clinique d’obésité de l’UZ Leuven. La nécessité de mesures ressort également des chiffres : pas moins de 60 % des Belges sont en surpoids.

« Nous devons nous débarrasser de l’idée fausse selon laquelle l’obésité est quelque chose dont les enfants et les jeunes, qui sont les adultes de demain, sont responsables. L’obésité est une maladie chronique qui, comme toutes les autres maladies chroniques, mérite les meilleurs soins et, surtout, des soins adaptés et abordables. Et cela le plus tôt possible », explique Vandenbroucke.

La réforme du parcours de soins place le jeune au centre et s’articule autour de trois axes : dépister scientifiquement l’obésité le plus tôt possible, aider et orienter de manière adéquate les enfants et les jeunes obèses et leur famille le plus rapidement possible et apporter les soins nécessaires avec le bon traitement.

Une partie du processus de prise en charge consiste, entre autres, à ce que l’enfant soit suivi par une équipe de soins. Un coordinateur de soins est nommé au sein de cette équipe de soins, par exemple un médecin généraliste ou un psychologue de premier recours. Cela doit permettre d’élaborer, de respecter et d’évaluer un plan de prise en charge, avec l’enfant et sa famille ou à domicile.

De plus, dans certaines situations, il peut également y avoir un rôle pour un gestionnaire de cas. Il s’agit d’une personne de confiance très proche de la famille, par exemple un travailleur social ou de proximité ou un assistant social. Le gestionnaire de cas soutient et reçoit les signaux nécessaires et les traduit lorsque les choses sont plus difficiles à un certain moment, par exemple.

Le nouveau processus sera développé d’ici mi-2023 par un groupe de travail du RIZIV.

Feuille de route

La clinique d’obésité de l’UZ Leuven préconise également que les soins de l’obésité chez l’adulte aient une trajectoire claire, soulignant le rôle du médecin généraliste en tant que figure centrale, qui peut orienter les patients vers un centre d’obésité pour des soins plus complexes de l’obésité. « L’approche par étapes dans laquelle le médecin généraliste joue un rôle crucial et collabore avec d’autres professionnels de la santé est le seul moyen d’inverser la tendance. Un tel plan étape par étape devrait être mis en place par le gouvernement, afin que chaque personne dans notre pays ait droit à une approche efficace. De plus, le remboursement du traitement et du suivi de l’obésité est urgent », souligne le professeur Bart Van der Schueren, spécialiste de l’obésité.

Aujourd’hui, c’est la Journée mondiale de l’obésité : pourquoi 60 % des Belges sont-ils en surpoids et que pouvez-vous vraiment faire pour y remédier ? « Le changement doit venir de l’intérieur »

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