Nouveau parcours Juve, jeudi 1er "match": en attente de l’avis de l’UE sur la Super League

Les conclusions de l’avocat général de la Cour européenne de justice anticipent le jugement proprement dit qui arrivera vers le mois de mars. L’entrelacement avec les autres questions ouvertes, de l’enquête ouverte par l’UEFA à l’ouverture arrivée par l’Eca

Le nouveau cycle d’entreprise de la Juventus connaît déjà une semaine importante en dehors du terrain. Pas seulement sur le plan judiciaire lié à l’enquête Prisma, après la décision du parquet d’abandonner l’appel après le non du magistrat aux mesures contre l’entreprise et les cadres mis en examen. En effet, une réponse du procureur général de la cassation est également attendue d’ici dimanche à la demande du club de déplacer la procédure pénale de Turin vers Milan, ou alternativement Rome, pour des raisons de compétence territoriale. De plus, en cas de rejet de la demande, la Juventus pourrait alors la proposer à nouveau lors de l’audience préliminaire : probablement elle ne sera pas programmée avant la nouvelle année, probablement en février, et c’est dans cette enceinte que le juge d’instruction est appelé à donner son avis sur la demande d’inculpation à l’encontre de la Juventus et des douze autres suspects, à commencer par le président Andrea Agnelli.

LE MATCH SUPERLIGUE

La première journée chaude, cependant, sera probablement jeudi. En effet, l’avis de l’avocat général de la Cour européenne de justice, l’avocat grec Athanasios Rantos, est attendu d’ici là sur le litige porté par la Superlega contre l’UEFA, accusée de position dominante contrairement à la législation antitrust. Ce n’est pas le jour du jugement, c’est juste un avis non contraignant, mais généralement très apprécié par la Cour de justice européenne, dont la décision réelle est alors attendue en 2023, très probablement vers mars. Cela pourrait fermer la porte aux trois clubs rebelles ou représenter un tournant qui ressemblerait à un tremblement de terre pour les institutions du football.

LE TERRAIN DE L’UEFA

Le match est étroitement lié à ceux déjà ouverts pour la Juventus sur le front de l’UEFA. À partir de l’enquête ouverte par la plus haute instance continentale à la lumière de l’enquête Prisma, pour déterminer l’éventuelle violation des règles du fair-play financier, sur la base de ce qui est contenu dans le dossier du parquet de Turin. Des violations graves, telles que le constat d’une violation intentionnelle des comptes, remettraient en cause la entente de règlement déjà atteint en septembre (3,5 millions, qui deviendraient 23 en cas de non-respect des accords) pour avoir méconnu les règles d’équilibre budgétaire dans les saisons touchées par la pandémie. L’UEFA n’attendra pas la fin de l’affaire judiciaire pour conclure sa procédure.

CEA ET AUTOUR

Puis vendredi dernier l’ouverture vers la Juventus par l’ECA, l’Association des clubs européens dont Andrea Agnelli a été président pendant quatre ans jusqu’à l’affaire Superlega : après la démission du numéro un de la Juventus et de l’ensemble du conseil d’administration, l’instance a déclaré sa volonté de dialoguer avec la nouvelle direction générale de l’entreprise, dont le règlement formel est attendu lors de l’assemblée générale du 18 janvier. Il reste dans les archives que la poussée d’Agnelli sur la route de la Superlega, probablement pas à l’insu des propriétaires de la Juventus, n’a jamais été désavouée par John Elkann.

LA POSITION D’ELKANN

Le numéro un d’Exor, le coffre-fort familial qui détient la majorité absolue (63,8 %) des actions du club, a abordé la question il y a deux mois, déclarant dans une interview à Journal: « J’ai confiance dans le travail que mon cousin Andrea Agnelli accomplit pour donner un avenir au football avec engagement et passion. Mais je suis également inquiet de ce qui se passe autour du football et du sport professionnel en général. Au cœur du système devraient se trouver les fans, les athlètes et les équipes. Au lieu de cela, il y a une dérive dangereuse qui profite aux intermédiaires, organisateurs et régulateurs qui mettent le monde du sport en difficulté parce qu’ils sont motivés exclusivement par l’argent et le pouvoir ».



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