SJe retourne au Grand Palais et c’est la fête. Oui, parce que Paris : photos c’est une foire, mais c’est aussi une fête.
On se sent comme dans une bulle – dans le cadre magnifique du bâtiment d’acier et de verre construit pour l’Exposition universelle de 1900, en plein style belle époque – on évolue en permanence au sein de cet espace. marchez, arrêtez-vous, serrez-vous dans vos bras, dites bonjour. Dehors, à la mi-novembre, il fait toujours un froid glacial, mais sous les voûtes du Grand Palais, on discute, on observe, on critique, on se plaint.
A Paris Photo il fait chaud, il n’y a pas d’air, il y a du bruit. Trop de file d’attente au bar. Les sandwichs sont horribles. Est-il possible que le vintage soit toujours la meilleure chose ? Mais quels prix ! C’est fou, mais savent-ils ou non que la photographie est reproductible ? Et puis, qui sait combien d’exemplaires il en existe ! Sommes-nous sûrs qu’il s’agit de gravures contemporaines, c’est-à-dire imprimées à l’époque par l’auteur ou sous son contrôle direct ? À mon avis, ils les ont fait hier.
ParisPhotos, Nous revenons pour célébrer le rituel collectif du partage
Ces dernières années, gâchées par la pandémie, nous avaient laissés méfiantsle. En entrant dans la foire, vous vous promeniez prudemment avec votre masque, évitiez les câlins et parliez à distance. Au bout de quelques heures, le masque s’est transformé en un vilain chapeau qui glissait sur votre front, les câlins sont devenus inévitables et vous avez parlé avec enthousiasme avec les critiques obligatoires.
La foire est ainsi, un rituel collectif de partage dans lequel alternent nouvelles découvertes et répétitions ennuyeuses. Mais après une longue restauration, qui a duré plus de trois ans, cette édition 2024 vous ouvre les portes du Grand Palais restauré: plus d’espace, plus de fonctionnalités, plus de services. Cela promet bien.
Nouvelles et anciennes rubriques pour découvrir collectionneurs, artistes émergents et….
Il n’y a plus qu’à aller voir pour le découvrirnouvelle section Voix; parcourir celui nommé Urgence – anciennement appelé Curiosa – dédié aux artistes émergents et Elles x Paris Photodédiée aux femmes photographes, une sorte de quota rose dont, qu’on le veuille ou non – l’écrivain n’aime pas ça – la représentation des femmes artistes à la foire est passée de 20% à 36% depuis 2018. Et donc, tais-toi . Mieux vaut se taire, sinon il faudrait aussi remercier les quotas honnis.
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