Nous nous réjouissons de vous voir à Rome les 11 et 12 mars pour parler de l’égalité des sexes et du travail. L’éditorial de la rédaction


Quand, au début des années 2000, dans le journal où je travaillais à l’époque, j’ai commencé à traiter des questions liées à l’émancipation, j’avais beaucoup de doutes. Le mot « féminisme » avait été complètement abandonné. J’étais encore un « réalisateur » et je me demandais si le thème, qui pour beaucoup de femmes de ma génération avait été si pertinent, était toujours d’actualité pour les nouvelles générations.

Les filles nous auraient-elles suivies, elles qui semblaient indifférentes au sujet, distantes, puisque tout avait déjà été résolu par leurs mères ? LAEntre-temps, des journalistes anglais, conscients de l’importance des mots, avaient commandé à une grande agence de communication la tâche d’évaluer un nouveau mot plus « cool ». Ils avaient appelé le projet « Rebranding feminism », mais même les magiciens du marketing n’avaient pas trouvé de terme alternatif. Les confrères français, toujours les plus agressifs dans la revendication des droits, avaient commencé à se passionner pour le sujet et avaient lancé en 2010, à la faculté de Sciences Po à Paris, « Les États généraux des femmes », comme ils l’avaient fait en le même endroit en plein des batailles de ’68.

Les femmes et le travail post Covid.  Le webinaire iO Donna

Quelque chose bougeait, encore une fois, dans le monde des femmes. Nous avons recommencé à en parler. L’un des premiers signes est venu d’un lecteur, heureux à bord, mais m’accusant d’incohérence. On ne peut pas parler de féminisme et continuer à utiliser le masculin pour se définir. Touché. Je suis immédiatement passé au féminin, « réalisateur ». Puis les e-mails des filles sont arrivés : nous avons vite découvert qu’elles étaient avec nous, mais différentes. Lucide, déterminé, voire colérique. Sur leurs canaux de communication, dans les communautés en ligne, puis sur les réseaux sociaux, le thème était très présent. Le nouveau mot que nous recherchions tant est également né : empowerment.

Difficile à traduire en un seul terme car chargé de sens : « l’empowerment, entendu comme la reconnaissance du potentiel des femmes et des actions nécessaires pour les accompagner », ou encore « l’ensemble des actions qui donnent aux femmes les moyens de prendre en main leur vie et devenir plus fort et plus indépendant ». De cette sensibilité renaissante sont vite sortis les quotas roses, le #MeToo, le Body shaming, le congé paternitéle langage respectueux du genre : bref, une nouvelle sensibilité et une autre attention.

Recevez des nouvelles et des mises à jour
au dernier
tendances beauté
directement dans votre courrier

Aujourd’hui, nous sommes fiers d’annoncer que le premier campus de formation à l’égalité femmes-hommes est également né du Corriere della Sera avec iO Donna, la 27esimaOra et le média citoyen Le Contemporanee (informations détaillées en page 26). Il se tiendra à l’Université La Sapienza du 10 au 12 mars sous le titre « Objectif 5 », car c’est ainsi que l’un des objectifs les plus ambitieux est numéroté dans l’agenda 2030 des Nations Unies pour le développement durable : parvenir à l’égalité des sexes et à l’émancipation de toutes les femmes et les filles. On vous attend (inscription obligatoire) : y a-t-il une meilleure façon de fêter le 8 mars ?

iO Donna © REPRODUCTION RÉSERVÉE



ttn-fr-13