Nous avons de moins en moins d’enfants, au point que, vraisemblablement, viendra un jour où la naissance d’un enfant sera véritablement vécue comme un événement unique. C’est ainsi que le court métrage le raconte "Adam – 2050", sur le dernier enfant né en Italie. La décroissance démographique est un enjeu social majeur, mais aussi privé. Et si pour un Italien sur 2 le choix d’avoir ou de ne pas avoir d’enfants est lié à des raisons économiques et professionnelles, force est de constater que l’on peut faire beaucoup pour changer les choses


Nonel Les nouveau-nés de 2021 sont tombés à 400 249, soit une baisse de 25 % par rapport au chiffre enregistré dix ans plus tôt. On a de moins en moins d’enfants, et ça vaut vraiment la peine de se demander quelles sont les raisons superficiel et profond. Nous avons de moins en moins d’enfants, au point que, vraisemblablement, viendra un jour où la naissance d’un enfant sera vraiment un événement plus unique que rare. C’est ainsi que le court métrage le raconte Adam – 2050, sur le dernier enfant né en Italie. Un short qui jette le projet homonyme, promu par Plasmon en collaboration avec Fondazione per la Natalità : une plateforme ouverte au public et au privé pour recueillir des propositions concrètes pour la prochaine édition du États généraux de la natalité (prévue en mai).

La population italienne est-elle destinée à disparaître ?

Le déclin démographique de notre pays est vraiment alarmant si la New York Times a pu s’intituler « L’Italie est-elle destinée à disparaître ? ». La crise des naissances est en effet parmi les plus graves d’Europe. A tel point qu’on parle même d’un « tsunami d’argent » : un devant très peu d’enfants, il y a à la place de nombreux Italiens âgés. Certainement en raison du faible taux de natalité, mais aussi en raison de la fuite des jeunes vers l’étranger, de la rareté (oui) de l’immigration et de l’augmentation de l’espérance de vie. Encourager les familles à avoir des enfants est donc un objectif social et vital pour notre pays. Les nouveau-nés sont nécessaires à toute la sociétéet ça sonne mal mais c’est comme ça : tant d’un point de vue économique que pour la pérennité du système de retraite (Les actifs d’aujourd’hui soutiennent les retraités d’aujourd’hui, et en Italie, le rapport entre les actifs et les retraités se dégrade considérablement). Alors que faire?

Les raisons de la chute de la natalité en Italie

Basé sur la recherche Les enfants – une richesse chère commandé par Plasmon et mené par Community Research & Analysis sous la direction de Daniele Marini (Université de Padoue) sur un échantillon représentatif de la population nationale, la précarité économique est un facteur déterminant de la baisse de la natalité. Les Italiens ressentent le contexte actuel comme très « incertain » (53,7%) et problématique, au point de faire « peur » pour l’avenir (37,3%).

Malgré une situation économique et sociale peu rassurante, plus d’un Italien sur deux (57,4%) a au moins un enfant et un tiers d’entre eux aimeraient avoir plus d’enfants (34,3%). Parmi ceux qui n’ont pas d’enfant (42,6%) cependant, 40,4% aimeraient en avoir un.

Coûts, travail et organisation familiale

Les raisons pour lesquelles les Italiens qui aimeraient qu’ils renoncent à avoir des enfants sont liées à économiques (coûts), professionnelles (peur de perdre son emploi) et organisationnelles (manque de services pour les familles). Ces facteurs sont cités par plus d’un Italien sur deux (53,5%). En revanche, la sphère personnelle (en tout cas significative 40,9%) et celle liée à la santé (36,4%) sont moins pertinentes.

En analysant les détails des raisons qui relèvent de la sphère économique et du travail, selon les Italiens, les frais à engager pour entretenir les enfants sont la principale raison qui pousse les gens à ne pas avoir d’enfants (69,2%). Particulièrement remarquable est également le peur de perdre son emploi ou d’avoir des conséquences professionnelles négatives (60,2 %) et la manque de services pour les familles avec enfants (55,1 %).

Federica Pellegrini, plus de questions sur la maternité : « Des enfants ?  S'ils ne venaient pas, je ne me sentirais pas moins comblé

Le bien-être des entreprises au service de la parentalité

Adamo a été lancé hier à Milan en présence de Ministre de la famille, de la natalité et de l’égalité des chances, Eugenia Maria Roccellaet la conseillère pour le développement économique et les politiques du travail de la municipalité de Milan, Alessia Cappello.

Le projet vise à créer des opportunités pour donner une continuité aux récentes accords syndicaux en faveur de la parentalité en entreprise, comme l’allongement du congé paternité à 60 jours au lieu des 10 jours garantis par la loi. Présent à la présentation aussi valeur Dqui porte la voix des entreprises et des bonnes pratiques mises en place pour faciliter l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée et le retour des parents après la naissance.

La natalité, un enjeu de société

L’économie n’est bien sûr pas la seule raison pour laquelle moins de bébés naissent. Et ce serait une grave erreur d’écarter ainsi une question complexe aux multiples facettes comme la crise des naissances. Mais c’est sûr accoucher et élever un enfant coûte très cher et il est du devoir d’un État d’accompagner les familles dans cette démarche. Bien sûr, il y a des primes pour les familles, de la prime d’asile à l’allocation célibataire, en passant par la prime municipale aux mères. Il existe un congé parental et un congé de paternité, en plus du congé de maternité. Mais, évidemment, ils ne suffisent pas. Et ce n’est pas seulement un problème pour les couples qui aimeraient avoir un enfant mais, dans l’ensemble (littéralement), ils n’en ont pas envie.

De plus en plus, le taux de natalité «c’est la nouvelle question sociale, l’enjeu pour l’avenir du pays», comme l’a dit Gigi De Palo, président de la Fondation pour la natalité, qui s’est même fixé un objectif à atteindre : « Quota 500 000 nouveaux nés d’ici 2033».

La famille au centre : le plan maternité du gouvernement Meloni

Le Gouvernement Meloni place la question au centre de son programme, et la ministre de l’Égalité des chances et la famille Eugenia Maria Roccella l’ont rappelé « Nous travaillons sur un important plan de maternitéparce que c’est la liberté des femmes de être mère sans renoncer à son épanouissement personnel et professionnel la clé pour sortir de l’hiver démographique ».

Un plan qui s’appuie également sur le «implication des entreprises et mise en réseau des bonnes pratiques sociales en entreprise. Nous envisageons des mesures d’accompagnement pour les mamans, un réseau de services capillaires, une prévoyance de proximité qui est aussi un investissement d’avenir, une déontologie pour les entreprises ». Le but, dans ce cas, n’est pas un nombre mais la création de «un nouveau climat culturel».

Recevez des nouvelles et des mises à jour
sur les derniers
tendances beauté
directement à votre courrier

Services, concessions, salaires adéquats

Par conséquent, comme Giuseppe Sala, maire de Milan, qui selon les données de l’Istat est la deuxième ville la plus chère d’Italie, après Bolzano, pour les familles : « Nous avons besoin de services, de concessions, de salaires adéquats qui soutiennent et aident à gérer la vie familiale des couples qui décident d’avoir des enfants ». Mettre autour d’une même table ceux qui ont l’opportunité de faire quelque chose d’important pour le pays devient alors un outil, mis à disposition par Plasmon, pour essayer de le faire, « dans le but » défini par Konstantinos Delialis, directeur général de Plasmon Italie, « de être capable de veiller à ce que chacun ait la possibilité de devenir parent. Naturellement, « s’ils souhaitent».

iO Femme © REPRODUCTION RÉSERVÉE



ttn-fr-13