"N’oubliez jamais le Tibet" a été présenté à la Fondation Feltrinelli à Milan


EST Mars 1959 et le Dalaï Lama s’échappe pour toujours en Inde. Lorsque les autorités chinoises lui demandent de participer à un événement non précisé, la plus haute autorité spirituelle bouddhiste comprend que c’est un piège et qu’il n’y a plus de place pour négocier. Au cours d’un voyage aventureux, et non sans dangers (il portait un fusil et pour ne pas être reconnu il avait enlevé ses lunettes), le Le Dalaï Lama parvient à entrer en Inde où il est accueilli en exil.

Même pour ceux qui ne sont pas bouddhistes mais qui sont géopolitiques, le film du réalisateur Jean-Paul Mertinez, N’oubliez jamais le Tibet, il a la profondeur des documentaires « qu’il faut voir« Pour comprendre l’histoire. Aujourd’hui, le 14e dalaï-lama, 87 ans, est considéré comme l’une des dix grandes personnalités du monde. L’un de ses mérites est d’avoir mis en sécurité la culture et la religion tibétaines. Ce que, malheureusement, au fil du temps, la Chine a progressivement tenté d’annuler.

Le film a été présenté en première en Italie pendant les deux jours organisés de l’Union Bouddhiste Italienne à la Fondation Feltrinelli à Milan, « Forever Tibet ». Il est également basé sur le journal intime jusqu’alors inconnu de Har Mander Singh, l’officier indien qui l’a mis en sécurité.

Préserver la culture du Tibet

Environnement, éducation, droits, culture, les grands défis mondiaux de l’humanité étaient les thèmes abordés lors de la conférence à laquelle ils ont participé, entre autres, Jetsun Pema, ancien président des villages d’enfants tibétains et sœur du dalaï-lama, Jean-Paul Mertinez, réalisateur du film et Filippo Scianna, président de l’Union bouddhiste italienne. La culture était, de loin, l’une des pierres angulaires sur lesquelles le gouvernement du Tibet en exil s’est concentré. La culture, c’est transmettre la doctrine aux générations suivantes, mais surtout le savoir.

Thinlay Chukki, représentant du Dalaï Lama – Le Bureau du Tibet (Genève), a rappelé l’histoire de ce qu’on appelle « Le toit du monde » soulignant que les premiers « attentats » à son intégration remontent à 1950. Il a également évoqué la 157 Tibétains qui se sont sacrifiés à cause de l’occupation et de l’impossibilité pratiquer leur religion. Silvia Francescon, responsable de l’agenda écologique de l’Union bouddhiste italienne, a également ajouté que, par exemple, le plateau tibétain garantit la vie d’un cinquième de la population mondiale et est en fait appelé le « troisième pôle ». sa dissolution est d’une importance vitale dans le débat sur le changement climatique.

L’exemple des nonnes bouddhistes dans le film sur le Tibet

Le dalaï-lama tibétain à Dharamshala en décembre dernier (Photo par AFP) (Photo par – / AFP via Getty Images)

Beau et choquant, dans le film, l’exemple des nonnes bouddhistes. Tout le monde ne le sait pas, mais ils ont joué un rôle central dans la défense de la culture et de la religion tibétaines en s’exposant à la première personne avec des manifestations de rue. Emprisonnés, torturés et même violés, beaucoup, après des années de prison, ont réussi à s’évader. Traumatisé, grâce aussi à l’activité de la sœur et des membres de la famille du Dalaï Lama, ils ont pu donner un nouveau sens à leur vie.

A Dongyu Gatsal Ling, dans la région montagneuse de l’Himachal Pradesh, en Inde, une région frontalière du Tibet et accueillant de nombreux réfugiés, dont le Dalaï Lama lui-même, qui vit à Dharamsala, il y a un monastère féminin où les nonnes peuvent étudier et transmettre la doctrine bouddhique.

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