« Notre foutu devoir » : Jambon et Brouns défendent l’opération controversée de sauvetage flamande de l’usine de plastique Ineos

Les vacances d’été sont déjà terminées pour le gouvernement flamand. Le Parlement flamand s’est réuni jeudi matin pour débattre du futur craqueur d’éthane de l’entreprise chimique britannique Ineos dans le port d’Anvers. Récemment, le projet d’un milliard de dollars n’a plus de permis. Selon le Conseil des litiges en matière d’autorisations, les émissions d’azote de l’usine située dans la réserve naturelle voisine de Brabantse Wal devraient faire l’objet d’une enquête plus approfondie.

Comme prévu, le ‘député’ Jambon et le ministre Brouns ont défendu l’approche du gouvernement flamand dans ce dossier. Pour aider Ineos, le propriétaire Jim Ratcliffe a promis fin juillet lors d’une réunion de crise dans la maison portuaire d’Anvers que Jambon améliorerait, entre autres, la garantie bancaire existante du gouvernement flamand. De cette manière, Ineos devrait pouvoir obtenir plus facilement des prêts relais maintenant que le projet est au point mort. Si l’État se porte garant ici aussi, les banques se soucieront moins du remboursement du prêt.

« Vous savez tous à quel point le secteur chimique est important pour l’économie flamande et belge. Nous n’en sommes peut-être pas assez fiers, mais après Houston aux États-Unis, nous abritons en Flandre le plus grand cluster pétrochimique du monde », a déclaré Jambon au Parlement flamand. Selon lui, la construction du craqueur d’éthane à Anvers est donc une aubaine. « Ce projet n’est pas seulement le projet d’une entreprise comme il y en a tant d’autres. Au contraire, il s’agit du projet d’investissement le plus grand, le plus innovant et le plus durable dans le secteur chimique en Europe.»

Brouns a assuré que le risque financier de la garantie bancaire pour Ineos (d’un montant total d’environ un demi-milliard d’euros, via le véhicule gouvernemental flamand Gigarant) est limité. Selon le ministre chrétien-démocrate, il est « crucial » que la Flandre ne soit pas la seule garante du futur craqueur d’éthane. Le groupe Ineos s’est également formellement engagé à rembourser les prêts si le projet devait échouer. Brouns : « Dans un scénario catastrophe, la solvabilité de ce groupe est telle qu’il peut normalement répondre lui-même à cette exigence. »

Politique opérationnelle

Les partis d’opposition n’étaient pas convaincus. « C’est une politique de service de premier ordre », a répondu Mieke Schauvliege (Groen). « La N-VA danse au rythme d’Ineos. Et quand la municipalité d’Anvers crie, le gouvernement flamand s’incline. Ratcliffe demande une réunion d’urgence et aller, tous les ministres reviennent de vacances. Pendant ce temps, nos agriculteurs attendent depuis des années des règles sur l’azote. Je trouve cela particulièrement scandaleux. Remarquable : ce son résonnait également depuis les bancs CD&V.

Vooruit a exigé plus de clarté sur le risque financier de la garantie bancaire pour Ineos. Le député flamand Thijs Verbeurget estime que le Parlement connaît trop peu les détails du règlement. « Il s’agit de fonds publics. La transparence est alors essentielle. Le gouvernement participe désormais aux programmes « Marié à l’aveugle », « Acheté à l’aveugle » et « Aveugle garanti ».

Selon Brouns, tout est fait – en concertation avec Ineos – pour être le plus transparent possible. Jambon a souligné qu’il n’y a pas de politique ministérielle. « Cela n’a rien à voir avec le fait de dérouler le tapis rouge et ce genre de commentaires gluants. Cela a tout à voir avec le respect. Respect pour ceux qui ont mis en place un projet d’investissement aussi important. Il s’agit également d’un sentiment de responsabilité envers notre économie. Je pense qu’il est de notre sacré devoir en tant que décideurs politiques de faire tout notre possible pour mener à bien un tel projet.»



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