De Graaf continuera de faire des reportages sur la Russie et l’invasion de l’Ukraine par les Pays-Bas. Selon la rédactrice en chef de NOS, Giselle van Can, le journaliste a dû faire face à des intimidations à Moscou.
À l’aéroport de Moscou, De Graaf aurait été longuement interrogé au sujet de la Cour pénale internationale de La Haye. « Raison pour les rédacteurs en chef de faire une nouvelle évaluation sur sa sécurité », explique Van Can. « La conclusion est que la situation est trop imprévisible pour qu’Iris – en tant que correspondante néerlandaise la plus visible à Moscou – puisse évaluer correctement les risques. »
La NOS note que cela est devenu de plus en plus difficile pour les journalistes en Russie ces derniers mois. Par exemple, les lois sur la censure militaire ont été renforcées et les reporters risquent la réclusion à perpétuité.
Un exemple récent en est Le journal de Wall Streetjournaliste Evan Gershkovich. Il est détenu depuis le 29 mars, soupçonné d’espionnage.
Le correspondant Geert Groot Koerkamp, qui est également en Russie pour le NOS, restera sur place pour le moment. « Geert n’a pas les mêmes problèmes qu’Iris », explique Van Can. « Néanmoins, les rédacteurs en chef – en consultation avec Geert lui-même – surveillent également de près sa situation. »
« J’ai tenu aussi longtemps que j’ai pu »
Le décompte réagit auto vidé via Twitter. « Une journée noire pour le journalisme et moi-même », écrit le correspondant.
« J’ai tenu le plus longtemps possible sous la censure militaire. Tout pour donner une voix aux Russes à partir de là. Mais ce n’était plus possible. »