Les pilotes McLaren se sont battus au départ avant de se rapprocher derrière les Ferrari. Une manœuvre très agressive de l’Australien. Brown prévient cependant : « Laissez-les courir »

Federico Mariani

1er septembre – 19h24 -MILAN

Tout semblait prêt pour une célébration parfaite pour McLaren à Monza : Lando Norris en pole, avec son coéquipier Oscar Piastri à proximité et son rival pour le titre, Max Verstappen, seulement septième. A la fin du GP d’Italie, c’est pourtant Charles Leclerc et Ferrari qui ont fait la fête, tandis que le double podium laisse à l’écurie britannique un arrière-goût amer de regrets et de tensions internes. L’attaque impitoyable avec laquelle Piastri a pris la tête de sa voiture sœur lors du premier tour n’est pas passée inaperçue. Un dépassement très difficile, réalisé à la sortie de la chicane Roggia, obligeant Norris à perdre de la traction et, par conséquent, également la deuxième position. Bref, ce n’est pas vraiment d’une grande aide du point de vue du championnat du monde.

question et réponse

Immédiatement après la course, les deux pilotes ont été interrogés sur l’incident avec des points de vue très différents. Norris, troisième, a été déçu lors de l’entretien avec Nico Rosberg : « Oscar m’a pris par surprise avec cette manœuvre, je ne sais pas ce que j’aurais dû faire différemment. Si j’avais freiné un mètre plus loin, nous serions entrés en collision. » Puis il a ajouté à Dazn Spagna : « La course ne s’est pas déroulée comme nous l’aurions imaginé, tout s’est mal passé au virage 4 (la variante Roggia ndlr) ». L’idée exprimée par Piastri était évidemment différente : « Nous n’avions pas de consignes d’équipe, tout le monde pouvait essayer de gagner. Je pense que j’ai fait une excellente course, même si c’est dommage de terminer deuxième. Il n’y avait rien de mal : j’ai freiné. » plus tard et lui a donné de la place à l’intérieur.

Freddo

Selon Piastri, il n’y a eu aucun problème particulier avec Norris. Cependant, dans le rétropodium, une certaine froideur réciproque est apparue assez évidente. Très peu de mots entre les deux et un froid absolu lorsque la télévision de la salle diffusait les images de la manœuvre incriminée. Une tension discordante avec la joie de Leclerc. La situation n’a pas trop changé lors de la cérémonie de remise des prix devant les fans. Les soi-disant « règles papayes » au sein de l’équipe suffiront-elles à rétablir la sérénité ? Le PDG Zak Brown ne considère pas la situation comme préoccupante : « Nous devons jouer proprement et comme les coéquipiers que nous sommes. Nous sommes à un peu plus de la moitié du championnat ; les deux pilotes veulent gagner et pour l’instant nous allons laisser faire. » Affaire classée. Du moins pour l’instant.





ttn-fr-4