« Non, Leendert, les femmes n’aiment pas ça », je crie à la télé

Il y a quelques années, Nico Dijkshoorn était au cinéma et se faisait agacer par un spectateur qui commentait tout ce qui se passait. Maintenant, ce moment revient d’une manière inattendue.

Il y a quelques années, j’étais assis dans un cinéma juste en face d’un homme qui commentait personnellement le film. Un Esquimau est apparu et derrière moi j’ai entendu : « Ceux-là pêchent sur la glace. Creusez et commencez à pêcher. J’ai dû écouter ce chuchoteur de film. Sur l’écran du cinéma, un homme et une femme parlaient intensément d’une éventuelle adoption et derrière moi j’ai entendu : « Regarde, mon père avait un chapeau comme ça, mais plus petit et pas noir mais marron. » ça continuait encore et encore. Alors que je serrais de plus en plus fort mon accoudoir, j’ai entendu la série d’observations suivante dans mon dos : « Regardez, un pingouin. Je pense que c’est un mâle, mais ça pourrait aussi être une femelle », « Attachez une paire de raquettes de tennis sous vos chaussures, non, ça va aider » et « Regardez, il remue une casserole. Dans le sens antihoraire. Je tourne dans le sens des aiguilles d’une montre. » Le pire était alors à venir. Dans le film, un criminel redouté a été éliminé d’un coup de feu. C’était calme pendant un moment, nous avons tous regardé un corps immobile et puis j’ai entendu juste derrière moi : « Hatseflats ! Sur le chemin du retour, j’ai maudit l’homme. J’ai demandé à Tanja si elle ne l’avait pas entendu babiller. Oui, elle avait ça, mais c’est ce qui arrive quand on est assis à proximité avec beaucoup de gens. Cela ne l’avait pas dérangée. « Mettez-lui un torchon dans la bouche et faites-lui le surveiller pendant douze heures en guise de punition. Le parrain 1, 2 et 3, ça lui apprendra », dis-je.

C’était alors. À l’été 2023, j’ai regardé le programme B&B plein d’amourdans lequel les propriétaires d’un lit et petit déjeuné – à l’étranger – faites venir un cortège d’hommes et de femmes pour voir s’il y a des relations entre eux. J’ai passé des semaines à crier devant la télévision avec Tanja juste à côté de moi. Un certain Leendert, qui recevait plusieurs femmes dans le vestibule de la mort quelque part au milieu de la partie la plus sombre des Ardennes, a tout attisé en moi. « Non, les femmes n’aiment pas ça, un chien mouillé et malodorant dans une maison trop petite, Leendert ! » J’ai crié. Quelques minutes plus tard : « Non, Leendert, faire frire une omelette d’il y a six jours, c’est ce que font les effrayants célibataires ! Tanya resta silencieuse. Leendert a montré à l’une des femmes sa chambre. « Il y a des taches sur ton oreiller. À propos de ta tête en sueur ! » J’ai crié. Tanja resta silencieuse quelques secondes puis dit, sans regarder de côté : « Hatseflats ».

Nico Dijkshoorn (63 ans) vit avec Tanja, a deux enfants issus d’une relation antérieure et a une vision du monde tout à fait unique.



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