Nombre record d’entreprises créées l’année dernière, mais maintenant il y a un revers en raison du « climat inquiétant »

L’année dernière, 119.830 entreprises ont démarré en Belgique. Il s’agit d’un nombre record, selon une étude du bureau d’information commerciale Graydon commandée par les organisations professionnelles Unizo et UCM. Cette année, cependant, il y a eu un revers.

Ce fut « une année de grand cru absolu pour commencer », lit-on. Le nombre de partants a augmenté d’un pourcentage sans précédent de 12,21 %. Selon le directeur général d’Unizo, Danny Van Assche, il y a eu un mouvement de rattrapage. De nombreux débutants de l’année dernière auraient lancé leur entreprise en 2020 sans la crise corona. Cette année-là, le nombre de débutants n’avait augmenté que de 0,64 % après plusieurs années de forte croissance.

Mais il y avait aussi « un climat des affaires très positif » l’année dernière, dit Van Assche. « La reprise était là et nous avons fait une très bonne année. » Il est frappant de constater que de nombreux starters ont senti des opportunités pendant la crise du coronavirus : la croissance a été supérieure à la moyenne dans le secteur des transports, qui alimente le commerce en ligne en plein essor, et dans les professions de soins.

La plupart des entreprises ont été fondées dans le secteur des services, où il y avait 44 792 start-ups. Les services aux entreprises et l’immobilier sont les plus populaires avec respectivement 12 706 et 10 901 entrées. Les professions libérales, et notamment les professions médicales, ont gagné 19 031 entrées.

Climat inquiétant

Le climat est complètement différent cette année, dit Van Assche. Cela ressort des chiffres de démarrage : au premier trimestre, il y a eu une baisse de 5,5 % par rapport à l’année dernière. Ce n’est pas tout à fait surprenant après le rattrapage de l’année dernière, mais le PDG d’Unizo estime également que l’impact de la guerre en Ukraine sur le comportement des débutants est plus important que celui de la crise corona.

« Il y a un environnement préoccupant, avec une hausse des prix des matières premières, de l’énergie et des salaires. Les gens qui envisagent de créer une entreprise deviennent hésitants », explique Van Assche. Il prône donc des mesures pour améliorer le climat des affaires, afin que les starters aient de bonnes chances de survie.

Van Assche demande au gouvernement de faire des efforts pour réduire la facture énergétique des entreprises. « Beaucoup d’efforts ont déjà été faits pour les consommateurs, mais il n’existe en réalité aucune mesure pour amortir les coûts des entreprises. L’entrepreneur ne ressent pas la réduction de TVA. Pourquoi ne pas ajuster les droits d’accises ?

Les associations professionnelles sont « très, très préoccupées » par l’évolution des salaires. Alors que les syndicats militent pour plus de pouvoir d’achat, les employeurs veulent mettre un frein. « Il faut faire quelque chose, au moins ne pas toucher à la loi sur les salaires », dit Van Assche. Cette loi sur les salaires tempère les augmentations salariales dans notre pays afin de protéger la position concurrentielle vis-à-vis des pays voisins.



ttn-fr-3