Nicolas : "Macédoine pointe de l’iceberg, notre football a de gros problèmes"

L’entraîneur des moins de 21 ans : « Il faut changer des choses structurelles pour revenir au top dans 4-5 ans. C’est vrai que les jeunes jouent peu, mais actuellement leur niveau n’est pas très élevé »

« Un nombre minimum d’Italiens dans l’effectif ? Je ne sais pas si cette hypothèse est faisable d’un point de vue juridique. Il est clair qu’il faut trouver quelque chose. Si cela pouvait être fait, cela pourrait être l’un des moyens de allez, ne serait-ce que dans les secteurs jeunesse parce que de toute façon ce qu’on décide de faire aujourd’hui, si on décide de le faire, on verra dans quelques années ». Pour parler, après le 1-1 au Monténégro de ses moins de 21 ans lors des éliminatoires européennes et au lendemain du désastre de l’équipe nationale senior contre la Macédoine, c’est l’entraîneur italien Paolo Nicolato. « Il faut travailler pour revenir dans 4-5-6 ans pour avoir une certaine compétitivité – souligne-t-il – Il faut changer les choses structurelles. C’est vrai qu’il y a peu de joueurs italiens qui jouent mais c’est aussi vrai qu’il y a un niveau des jeunes c’est assez bas, et c’est bas parce qu’il y a eu un désinvestissement important dans les filières jeunes, et que les entreprises sont en difficulté et peinent à assurer une continuité managériale voire technique. fixe « .

LONG TERME

« Je ne sais pas si quelque chose va changer en termes d’utilisation des jeunes joueurs italiens, je ne jurerais pas – a poursuivi Nicolato – Vous n’avez pas besoin d’être un prophète pour voir ce qui se passe. Ce n’est pas le problème de la coupe d’une ou deux têtes. Si on pense s’arrêter à ça là et régler le problème on est loin. C’est un problème profond, il y a des choses à mettre en place qui à mon avis doivent être faites et qui ne porteront pas leurs fruits demain ou après-demain mais dans quelques années. Il s’agit de converger, de mettre toutes les idées et compétences possibles ensemble pour comprendre ce qu’on peut faire pour grandir parce qu’on est à l’arrêt depuis pas mal de temps ». En équipe nationale seniors « il y a une tendance qui part de 2010 où on s’est qualifié pour la Coupe du monde mais on n’a pas passé le groupe, en 2014 pareil, en 2018 on a perdu le play-off, en 2022 on a perdu le play-off- Si c’est la tendance, la prochaine fois, nous ne gagnerons même pas le groupe. Mais ce n’est la faute de personne, l’équipe nationale n’est que la pointe de l’iceberg qui est presque totalement submergée. Il faut aller chercher à l’intérieur de l’iceberg s’il existe un moyen de résoudre les problèmes. Quelques questions supplémentaires doivent être posées. C’est un moment où personne ne peut détourner la tête, nous devons unir nos forces et nos compétences pour comprendre ce qui se cache sous cette astuce. Nous ne pouvons pas penser à résoudre le problème partant d’en haut. Ci-dessus est le résultat d’un travail que nous avons fait ou pas fait au fil des années « .

TENDANCE CONSOLIDÉE

Pour Nicolato, derrière les récents résultats négatifs d’Azzurri « il y a une tendance qui dure depuis vingt ans. Nous devons comprendre si quelque chose peut être fait avec les ressources économiques disponibles actuellement, qui ne sont pas élevées, comment faciliter les chemins. Il y a de nombreux aspects où discuter pour comprendre s’il y a les meilleures solutions. En Italie, nous sommes très bons pour critiquer mais quand il y a le moment de proposer et de travailler, nous pouvons faire mieux « .



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