Nico Gonzalez show, puis Barak dans le temps additionnel : Bâle ko, la Fiorentina est en finale !

Les Viola parviennent à dépasser les Suisses à l’extérieur au terme d’un très long match. L’italien va à Prague

Ce n’est pas un rêve. C’est la réalité de ceux qui savent faire face aux difficultés, de ceux qui ne connaissent pas de frontières. La Fiorentina l’a prouvé, renversant le désavantage de Franchi, laissant derrière elle la tension qui avait accompagné toute la semaine et se confirmant comme une machine infaillible à l’extérieur. La Viola est en finale de la Conference League, devenant la première équipe à avoir atteint la finale de toutes les compétitions européennes. C’est aussi le triomphe de notre football, qui s’achève de la manière la plus douloureuse qui soit : en comptant aussi l’Inter et la Roma, ce seront donc trois équipes italiennes qui disputeront les finales des trois compétitions européennes, comme cela ne s’était pas produit depuis 1994. Le match nul 1-3 de la Fiorentina à un pas d’un succès historique est un résultat mérité. Le cœur parvient à dépasser les obstacles que l’équipe de Vincenzo Italiano crée d’elle-même, avec quelques oublis qui mettent en péril la qualification. Nico Gonzalez porte les habits du leader, qui débloque le match et répond au nul momentané d’Amdouni. Le banc vient à la rescousse du coach quand ça ne va pas, les prolongations sont plus pénibles que nécessaires car Jovic bouffe trois buts presque marqués, dans une ambiance alourdie encore par la suspension du match pour cause de maladie d’un supporter alto. Au final c’est Barak qui fait exploser de joie les deux mille supporters arrivés en Suisse, et qui pourra revenir à Florence avec un sourire aussi grand.

LE MATCH

L’Italien retrouve Milenkovic, disqualifié à l’aller, en défense centrale et change également l’autre défenseur central par rapport au match Franchi, en se concentrant sur Igor. Les autres innovations concernent l’utilisation de Castrovilli et de Brekalo, respectivement à la place d’Ikoné et de Mandragora. Vogel répond avec Calafiori en tant que propriétaire et une configuration très compacte, l’équipe s’alignant avec la formation 5-3-2 dans la phase de non-possession, laissant très peu de distance entre les départements. La tactique du Suisse est plutôt attentiste, sans toutefois dédaigner une certaine pression qui met Igor en difficulté dans la phase initiale du match. C’est justement sur un ballon récupéré sur le trocart adverse que Bâle crée le premier danger, d’une frappe du bord de Ndoye qui termine à côté (20e). La Fiorentina se secoue, commence à prendre des mesures pour développer des situations intéressantes sur l’aile. Dans la demi-heure Biraghi a bien pêché Nico Gonzalez dans la surface, mais son détachement a raté le but de peu. C’est le meilleur moment de Viola, qui réessaye avec la frappe de Bonaventura que Hitz relance en corner ; sur les développements du corner, le pied gauche du capitaine retrouve l’Argentin, totalement libre de s’échapper dans le coeur de la surface et même le score d’une tête confortable à la 34e minute. Les solutions aériennes sont les plus efficaces, seul un excellent réflexe de Hitz empêche la formation italienne de renverser le score, sur la déviation de Bonaventura.

LA RÉCUPÉRATION

L’Italien enlève un Brekalo terne pour insérer Ikoné, la Fiorentina entre sur le terrain avec la bonne attitude, maintenant une bonne présence dans la moitié de terrain bâloise. Pourtant, les Suisses trouvent l’égal à la première fente : Amdouni reçoit un lancer en profondeur et se place derrière Terracciano après s’être moqué d’Igor (54e). Après une énième erreur d’une soirée compliquée, Italiano a remplacé le défenseur par Ranieri, qui s’est vu avertir quelques minutes après son entrée pour un tacle hors délai sur Augustin. La Fiorentina ne se désunit pas et augmente peu à peu le drive. Le virage de Bonaventura est un peu haut (63e), tandis que celui de Nico Gonzalez est chirurgical : la défense du Suisse mal interprète un ballon perdu, l’Argentin le déchaîne au fond des filets à la 72e minute. L’équipe de Vogel’s est dans les cordes, les Viola sont très insidieux sur coups de pied arrêtés tant avec l’habituel Bonaventura qu’avec Milenkovic, mais cela ne suffit pas pour éviter les prolongations.

SUPPLÉMENTAIRE

Jovic prend le dessus sur Cabral, peu impliqué dans le match. Le Serbe a eu une occasion colossale à la 94e minute, toujours de la tête, avec Hitz qui se surpassait et aussi décisif quelques instants plus tard sur la tentative sous-dimensionnée de Gonzalez. Bonaventura retente aussi après avoir bien tourné dans l’axe de la surface, le gardien est toujours réactif (100′). Dans la deuxième prolongation, le match a été interrompu pendant une dizaine de minutes à cause d’un supporter de la Fiorentina tombé malade dans le secteur extérieur, qui a ensuite été transporté à l’hôpital. Dans le temps additionnel, Jovic a une autre chance énorme, quand il tire à quelques mètres après le bord de Barak, mais rate sensationnellement le but. Le temps pratiquement écoulé, l’attaquant se rachète en partie de ses erreurs : il domine l’énième centre du match, Pelmard ne parvient pas à dégager le ballon qui aboutit à Barak, qui ne pardonne pas et marque le succès historique qui vaut le Prague finale. Jovic pourrait également compléter le score si ce n’était pas en tête-à-tête avec Hitz sur le poteau. Ce n’est pas une soirée, pas la sienne, mais celle de toute la Fiorentina.



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