Nations Unies : les talibans interdisent désormais également aux femmes afghanes de travailler pour l’ONU


Les talibans ont interdit aux femmes afghanes employées par les Nations unies de travailler dans le pays. L’ONU l’a rapporté mardi, selon des agences de presse internationales. Les travailleurs de l’ONU ont jusqu’à présent été épargnés par les mesures restrictives à l’encontre des femmes. Selon un porte-parole de l’ONU, les employées afghanes de l’organisation internationale sont « indispensables » pour mener à bien l’aide humanitaire.

Le gouvernement taliban n’a pas émis d’ordre écrit officiel, mais la Mission des Nations unies en Afghanistan (MANUA) aurait reçu un ordre des talibans d’interdire les femmes afghanes. Plus tôt mardi, la MANUA s’est dite préoccupée par le fait que les travailleuses de la province orientale de Nangarhar n’étaient pas autorisées à venir travailler. Mercredi, des responsables de l’ONU rencontreront les autorités à Kaboul pour obtenir des « clartés », a déclaré le porte-parole de l’ONU.

Préoccupation concernant la mission humanitaire

En décembre de l’année dernière, les talibans ont interdit à des centaines d’ONG et d’organisations humanitaires du pays de travailler avec des femmes afghanes. Selon les personnes au pouvoir, cet ordre a été émis en raison de « graves plaintes » concernant le non-respect des codes vestimentaires islamiques stricts pour les femmes. L’ONU, ainsi qu’un certain nombre d’autres organisations internationales, ne figuraient pas encore sur cette liste à l’époque. En janvier, la vice-secrétaire générale des Nations unies s’est dite préoccupée par l’avenir de ses employées et de la mission humanitaire en Afghanistan.

Depuis la prise du pouvoir par les talibans à l’été 2021, l’accès des femmes à la vie publique est sévèrement restreint. Par exemple, les femmes et les filles ne sont plus les bienvenues dans les universités et les écoles. Le gouvernement taliban affirme qu’il « respecte » les droits des femmes, mais Amnesty International, entre autres, affirme que les talibans violent les droits des femmes dans les domaines de l’éducation, du travail et de la liberté de mouvement.

Lire aussi : Un an après la chute de Kaboul : « Mon pays a changé de manière méconnaissable, de façon spectaculaire »



ttn-fr-33