SIl purge une peine de dix ans de prison à la prison d’Evin à Téhéran. Narges Mohammadi qui a remporté aujourd’hui le prix Nobel de la paix 2023. En prison pour « diffusion de propagande anti-étatique », il a gagné précisément grâce à son lutter contre l’oppression des femmes en Iran et pour la promotion des droits humains et de la liberté pour tous.
Qui est Narges Mohammadi, l’Iranien qui a remporté le prix Nobel de la paix 2023
Narges Mohammadi a payé et paie chaque jour ses combats. Avec le l’emprisonnement, la torture et la séparation d’avec son mari, Taghi Rahmani63 ans, également écrivain et militant de premier plan, et ses deux enfants (Ali et Kiana, des jumeaux de 16 ans, vivent en exil en France et elle ne les a pas vus depuis 8 ans).
Le comité Nobel a souligné que « le régime iranien l’a arrêtée 13 fois et l’a condamnée cinq fois à un total de 31 ans de prison et 154 coups de fouet ».
Les arrestations, la torture, la lutte pour les droits des femmes et contre la peine de mort
Il a rappelé son « combat courageux contre la peine de mort ». (L’Iran fait depuis longtemps partie des pays qui exécutent le pourcentage le plus élevé de ses habitants chaque année. Depuis janvier 2022 seulement, plus de 860 prisonniers ont été punis de mort en Iran.) Maintenant, le même comité exige que l’Iran la libère afin qu’elle puisse récupérer le prix.
Narges Mohammadi, 51 ans, a étudié la physique puis est devenu ingénieur. Mais depuis des années, elle cumule sa carrière technique avec celle de chroniqueuse pour certains journaux en faveur des droits des femmes.
Elle a été arrêtée pour la première fois en 2011 pour son travail aux côtés de militants emprisonnés et de leurs familles. Et puis encore en 2015. Mais nous sommes aussi de la cellule opposé au recours systématique par le régime à la torture et à la violence sexuelle contre les prisonniers politiques, en particulier les femmes, pratiquée dans les prisons iraniennes.
Un prix Nobel de la paix incarcéré à la prison d’Evin
Depuis la prison d’Evin, à Téhéran, il a soutenu les manifestations suite au décès en détention de Mahsa Amini. Elle organise des actions de solidarité entre ses camarades et des séminaires pour les femmes détenues sur leurs droits. Les autorités pénitentiaires ont réagi en imposant des conditions encore plus dures.
Mohammadi n’avait pas le droit de recevoir des appels ni des visites, mais, à l’occasion de l’anniversaire de l’assassinat de Mahsa Jina Amini, un article de celle-ci a été publié dans le New York Times. Le titre était : « Plus ils nous enferment, plus nous devenons forts. » Depuis sa captivité, Mohammadi a contribué à ce que les protestations ne s’éteignent pas.
La deuxième femme iranienne à remporter ce prix
Mohammadi est la deuxième femme iranienne à recevoir le prix Nobel de la paix. En 2003, il est allé à Shirin Ebadi, avocate des droits de l’homme, mentor et collègue de longue date de Mohammadi. Les deux femmes ont travaillé ensemble en Iran au Centre des défenseurs des droits de l’hommefondée par Ebadi en 2001 et fermée après un violent raid en 2009.
« Peut-être que Nargis n’est même pas au courant de ce prix », a-t-il expliqué. Ebadi dans une publication sur Instagram. « Mais à partir d’aujourd’hui, la prison dans laquelle elle est incarcérée et la République islamique attirent l’attention internationale. »
En mai, les Nations Unies ont également décerné à Mohammadi le Prix mondial de la liberté de la presse.
L’attribution du prix Nobel de la paix n’a pas été facile. Comme l’a révélé le Comité norvégien en février (contrairement aux autres prix, le Prix de la paix est décerné à Oslo), il y a eu 305 nominations.
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