NAM veut démarrer rapidement à Schoonebeek, mais les permis sont toujours contestés

Bonheur à la Nederlandse Aardolie Maatschappij (NAM) et à la Naoberschap Oliedorp à Schoonebeek. Stop Afvalwater Schoonebeek s’apprête à saisir la justice pour contester les permis.

Telles sont, en résumé, les réactions à la décision de la ministre Sophie Hermans (VVD) autorisant la NAM à injecter les eaux usées provenant de l’extraction pétrolière dans le champ gazier presque vide sous Schoonebeek, à extraire du gaz du même champ gazier plus longtemps et à relancer l’extraction du pétrole.

Le manager du NAM, Simon Vroemen, est heureux. « La décision du ministre est une étape importante. L’extraction du pétrole est arrêtée depuis trois ans, nous pourrons bientôt reprendre le travail. Si nous disons que l’injection des eaux usées est sûre, cela peut être interprété comme le boucher inspectant sa propre viande. Mais TNO et la Surveillance nationale des mines, qui conseillent le ministère, ont enquêté et affirment également qu’il est sûr. »

Pour les partisans de l’extraction pétrolière, la Naoberschap Oliedorp (NOD), la décision du ministre est également « la preuve que l’extraction pétrolière et l’injection des eaux usées sont sûres », se réjouit Margriet Weerman du NOD.

Des procédures d’opposition sont encore possibles contre les permis d’extraction de gaz naturel pour une période plus longue (jusqu’en 2033) et d’injection d’eaux usées dans le sol. La NAM dispose d’un permis d’extraction de pétrole depuis des années.

Weerman : « La ministre Hermans confirme par sa décision que les opinions n’ont pas donné lieu à d’autres choix. » Stop Afvalwater Schoonebeek (SAS) n’a pas encore pris connaissance de la justification d’Hermans, qui viendra demain. Mais le président Bob Vredeveld est déjà sûr que SAS s’adressera aux tribunaux pour contester les permis, SAS étant principalement préoccupée par l’injection d’eaux usées dont elle ne veut pas.

« Il reste du poison et des eaux usées que vous mettez dans le sol là où vous ne pouvez plus y accéder. Et nous craignons que les eaux usées ne restent pas dans le gisement de gaz et finissent dans d’autres endroits où vous ne pouvez pas estimer les conséquences », déclare Vredeveld résolument.

Stop Afvalwater Schoonebeek (SAS) et une majorité du village (résultat de l’enquête Schoonebeek Village Interests) ne souhaitent pas que les eaux usées pénètrent dans le sol et préfèrent les voir traitées. Mais le NAM n’opte pas pour cela : c’est trop cher, cela nécessite une quantité d’énergie extrêmement importante, c’est mauvais pour l’environnement et l’extraction pétrolière sera alors arrêtée pendant des années.

Le NAM espère pouvoir réellement démarrer les travaux l’année prochaine. Pour l’extraction du pétrole, les anciens puits doivent être fermés et de nouveaux forés à deux endroits.

Ces puits doivent être rendus plus sûrs contre d’éventuelles fuites d’eaux usées et les canalisations seront en grande partie en plastique au lieu d’acier. L’acier est sensible à la corrosion et le plastique ne l’est pas. De cette manière, NAM estime qu’elle devra bientôt ajouter moins de produits chimiques au processus de production pétrolière.

Le président Jos van Hees de Dorpsbelangen trouve « très décevant que le ministre Hermans et son prédécesseur le secrétaire d’Etat Vijlbrief n’aient rien fait avec les résultats de l’enquête à Schoonebeek ». « 57 pour cent ne veulent pas de l’injection des eaux usées. Elle a tout simplement été ignorée politiquement. Et cela mine la confiance dans le gouvernement des Schoonebekers qui n’aiment pas cela. »

Van Hees souhaite « travailler en bonne harmonie » avec les promoteurs pour déterminer à quoi l’argent du NAM sera dépensé pour le village. C’est nouveau par rapport au passé : l’argent des revenus pétroliers pour Schoonebeek lui-même. Cela revient à 1 euro par baril extrait, et à 1,5 si les prix du pétrole sont élevés.

Margriet Weerman de Naobeschap Oliedorp veut également miser sur les bonnes dépenses. « Cet argent doit bénéficier à la prospérité générale, à la durabilité, à la vitalité économique et au bien-être. Schoonebeek doit y travailler et ce sont des choix que le village doit faire lui-même. »

Ce que la ministre Sophie Hermans a fait ou n’a pas fait avec tous les avis sur les permis ne deviendra clair que demain, car alors tous les avis seront rendus publics.

Demain, la Commission parlementaire permanente des Mines se rendra également à Schoonebeek. Le comité largement renouvelé s’entretiendra ensuite avec Naoberschap Oliedorp, Stop Afvalwater Schoonebeek et Dorpsbelangen.



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