Myrthe (17 ans) souffre d’anorexie et veut vous expliquer sa maladie


Myrthe van Wijk de Den Bosch lutte toujours quotidiennement contre l’anorexie mentale. Elle a été diagnostiquée il y a trois ans et travaille depuis très fort à son rétablissement. Cela va avec des essais et des erreurs. « Il y a vraiment beaucoup de malentendus au sujet de mon trouble de l’alimentation », dit-elle. Elle veut donc parler de ce à quoi ressemble vraiment la maladie. Et elle le fait sur la base de sa propre histoire, même si elle trouve cela aussi un peu excitant. « Mais en parler, c’est comme un poids enlevé de mes épaules. »

Écrit par

Carlin Kosters

Moins d’une semaine après son quatorzième anniversaire, Myrthe reçoit un diagnostic d’anorexie mentale. C’est un trouble de l’alimentation qui rend Myrthe très difficile à manger. Quand elle mange, elle ressent beaucoup de stress et de tension. « Comme si le monde se terminait », même. « C’est comme un monstre qui est dans ma tête, avec une petite voix qui me dit de ne pas manger. »

« Au début, ma mère devait m’accompagner partout, car sinon je ne mangerais pas. »

Heureusement, grâce à la thérapie et à l’aide de ses proches, les choses vont de mieux en mieux. Du coup, elle peut parfois mieux écouter son corps et moins la voix du monstre dans sa tête. « Bien que manger reste très difficile », dit-elle à la table de la cuisine chez sa mère.

Elle réchauffe ses doigts froids sur une tasse de café, avec un peu de lait dedans. « Au début, ma mère devait m’accompagner partout, car sinon je ne mangerais pas », raconte Myrthe. « Alors le monstre dans ma tête a gagné la bataille. » La présence de sa mère a aidé. « Quand elle était là, je me sentais plus en sécurité et j’osais manger plus souvent », explique-t-elle. « Et maintenant, je peux le faire sans elle de plus en plus souvent », dit-elle avec un soulagement visible sur son visage.

Car tel est le but : Myrthe veut vaincre sa maladie. Mais compter entièrement sur vous-même, ce n’est pas encore possible. Dans la journée, Myrthe doit donc envoyer des vidéos à sa mère, montrant qu’elle mange. Cela semble fou, mais cela garantit que Myrthe peut à nouveau sortir seule. « C’est ma motivation : je veux retrouver ma liberté. »

« On m’a parfois dit ‘que je n’ai pas l’air d’avoir un trouble de l’alimentation’. »

Le chemin de la guérison est parfois difficile pour Myrthe, par exemple lorsqu’elle doit faire face à l’incompréhension de son environnement. Les gens ne peuvent pas imaginer son problème ou en avoir une image complètement différente. « Par exemple, certaines personnes pensent que vous devez toujours avoir un poids insuffisant si vous souffrez d’anorexie. Mais ce n’est pas le cas. Votre poids ne dit rien sur la gravité de votre trouble de l’alimentation. »

« On m’a même parfois dit que je n’avais pas du tout l’air d’avoir un trouble de l’alimentation. Ou que je devais juste manger plus. Les gens jugent si vite, alors que ce n’est pas vrai du tout. » Et elle veut faire quelque chose à ce sujet. « Parce que la récupération est tellement plus difficile; le problème est tellement plus profond. » Et un trouble de l’alimentation a non seulement un impact sur la personne malade, mais aussi sur la famille. « Ma mère, mon frère et ma sœur ont aussi du mal avec ça. »

« J’espère que ça inspirera les gens. »

C’est pourquoi Myrthe partagera son histoire personnelle via des vidéos sur Youtube et Instagram. Pour éduquer les gens sur la maladie. La première vidéo sortira cette semaine. Elle trouve cela très excitant, mais cela ressemble surtout à un fardeau qui tombe de ses épaules. « Je sens que je suis prêt et j’aime vraiment en parler. Surtout si vous pouvez être vraiment ouvert, ce n’est pas un secret et vous n’avez pas à rester superficiel. J’espère que j’inspirerai les gens. »

Luttez-vous contre la dépression ou les troubles de l’alimentation ? Ensuite, trouvez de l’aide ou une application avec un assistant via le 0613863803.





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