En 2021, le gouvernement fédéral a introduit une lettre de protection certifiant la criminalité des mutilations génitales féminines en Allemagne.
Source : dpa
Les MGF sont principalement répandues en Afrique (144 millions de personnes touchées), en Asie (80 millions de personnes touchées) et au Moyen-Orient (6 millions de personnes touchées). Dans l’UE, cette pratique est également pratiquée dans les communautés diasporiques, des communautés de personnes déplacées de leur pays d’origine. Selon la Commission européenne, au moins 20 000 femmes et filles originaires de pays à haut risque arrivent chaque année en Europe en tant que demandeuses d’asile.
Les jeunes femmes continuent de subir des mutilations génitales partout dans le monde, y compris en Afrique. Un projet au Kenya vient en aide aux personnes touchées et a permis de lutter avec succès contre cette tendance dangereuse.02/06/2023 | 2:33 minutes
Raisons de la mutilation génitale
La circoncision ou la mutilation est une tradition de longue date dans les communautés de nombreux endroits. Il décide si une fille appartient ou non à une société. La mutilation vise également à garantir que la femme n’ait aucun désir sexuel avant le mariage.
Les mutilations génitales sont pratiquées dans de nombreux pays africains, arabes et asiatiques, parmi les chrétiens et les musulmans. Ces dernières années, on a appris que des filles et des femmes étaient également victimes de mutilations génitales en Amérique du Sud, selon l’organisation Terres des Femmes. Il existe différents types de mutilations génitales.
Ici, le clitoris est partiellement ou complètement séparé.
Le clitoris est partiellement ou totalement retiré. De plus, les lèvres internes et, dans certains cas, les lèvres externes sont également coupées.
Source : SOS Villages d’Enfants
Les MGF sont reconnues dans le monde entier comme une violation des droits humains. Les raisons de cette pratique varient d’une région à l’autre, mais sont généralement socioculturelles ou religieuses. Dans de nombreux endroits, on croit que seule une femme excisée est « pure » et peut être considérée comme une épouse.
Aïda élève la voix contre le rituel qu’elle a elle-même vécu.02/06/2023 | 5:54 minutes
Ce que fait l’UE pour protéger les femmes
Évaluation par Kristina Lunz (auteure et activiste, Center for Feminist Foreign Policy)7 février 2024 | 5h30
Violence contre les femmes : la directive est-elle suffisante ?
Les directives européennes constituent le deuxième niveau législatif le plus élevé de l’UE. Contrairement aux réglementations, elles doivent être transposées dans le droit national et ne s’appliquent pas de manière uniforme dans tous les États membres.
L’efficacité de la directive dépend avant tout de sa mise en œuvre concrète par les États membres. Cependant, Natasha Howard estime qu’il est peu probable que ces mesures soient appliquées de manière uniforme. L’éducation du public est plus importante. C’est le seul moyen de changer les attitudes sociales et de réduire les mutilations génitales féminines (MGF).
Une équipe dédiée offre refuge aux filles et aux femmes au Kenya, les protégeant de la tradition interdite mais toujours pratiquée de la circoncision.02/06/2024 | 5:06 minutes
MGF : trouver des alternatives au lieu de les criminaliser
La professeure de médecine Natasha Howard a également mené des recherches sur l’impact des forces de l’ordre sur la prévalence des mutilations génitales féminines. Il a conclu que la mise en œuvre de l’application des lois est souvent difficile et cause souvent des préjudices supplémentaires aux filles et à leurs familles.
Le moyen le plus efficace de lutter contre les MGF, a-t-il déclaré, est de travailler en étroite collaboration avec les communautés pratiquantes pour trouver des rituels alternatifs et sûrs symbolisant « l’appartenance à la communauté » – comme des célébrations destinées à permettre la transition « honorable » du statut vers l’âge adulte, même si avec des mots rituels.
Mutilations génitales féminines
:Tabou mortel : le rappeur brise le silence
Sœur Fa est une combattante. Elle est une survivante de mutilations génitales féminines au Sénégal. Aujourd’hui, la rappeuse utilise sa voix pour agir contre cette tradition sanglante.
par Katharina Schuster
Avec un travail pédagogique contre la violence
L’association NALA eV s’engage également dans la lutte contre les MGF dans le monde. Une porte-parole souligne l’importance du travail d’éducation et de prévention, en particulier dans les établissements éducatifs et médicaux ainsi que dans les hébergements pour réfugiés. La formation et l’intégration dans les programmes d’études sont particulièrement utiles.
En attendant, les MGF devraient être à nouveau légalisées en Gambie. La pratique est en fait interdite depuis 2015. L’association NALA eV réclame un positionnement clair de l’Europe :
Source : ZDF