Mourinho pense à Leicester et Bologne freine aussi la Roma

Les Giallorossi, avec Mou laissant initialement de nombreux titulaires au repos en vue de la Ligue de conférence, claquent contre Skorupski

Impressions ? Le sprint pour la Ligue Europa sera palpitant, tandis que la Juventus et Naples sont arithmétiquement en Ligue des champions. La Roma qui ne dépasse pas le 0-0 avec Bologne, en effet, fait monter les espoirs de la Lazio (qui raccroche), de la Fiorentina (qui les défiera au prochain tour) et de l’Atalanta (qui affrontera Salernitana lundi soir) . Tout cela, il faut le dire, à cause de la “faute” de Leicester, attendue jeudi pour le retour de la demi-finale de Conference League, qui a édulcoré la concentration de l’équipe de José Mourinho, mécontente de l’arbitrage et aussi critique de la Lazio (“une équipe a marqué le but pour hors-jeu”). Ne nous le cachons pas : les rotations du Special One avaient peu de mérite, si ce n’est celui d’avoir partiellement reposé une partie des propriétaires. Mais Bologne a aussi beaucoup de mérite pour le lion Mihajlovic, qui rugit depuis l’hôpital. L’équipe rossoblù – après avoir obtenu un résultat contre la Juve, Milan et l’Inter – en freine cette fois un autre grand sans rien voler, atteignant le sixième résultat utile d’affilée.

ZANIOLO CENTRAL

Avec Mkhitaryan blessé et Oliveira disqualifié, par rapport aux titulaires de la Coupe, l’entraîneur portugais change une demi-équipe, ne confirmant que Rui Patricio, Mancini, Ibanez, Cristante et Zaniolo qui, étonnamment, est déployé au poste de faux avant-centre, avec Perez et Perez derrière lui, Félix. Sur les flancs, c’est à Mailtland-Niles et El Shaarawy d’essayer d’assurer la poussée, tandis que Veretout se voit dans la médiane. Comme vous pouvez le voir, l’équipe expérimentale qui en première mi-temps contrôle le rossoblù sans grand effort, mise en retrait avec le pivot central de Medel et Soumaoro et Bonifazi à ses côtés, l’excellent Schouten dans la direction flanqué de Dominguez et Soriano, confiant les flancs à la recrue en tant que propriétaires Kasius et Hickey pour essayer de servir au mieux Orsolini et Arnautovic. Les premiers rugissements des presque 63 000 à l’Olimpico leur donnent cependant deux protestations contre l’arbitre : la première pour une faute douteuse des mains de Medel (glissée) après 45 secondes puis pour un contact à la limite entre Hickey et Maitland-Niles , mais l’incertain Fabbri dit toujours non. Rien ne se passe, mais une chose est claire : Bologne ne vient pas faire des barricades, mais jouer. Cela signifie qu’il laisse des espaces sur lesquels les Giallorossi tentent de se glisser, même si Zaniolo – souvent contraint de jouer dos au but – semble lourdement pénalisé. Il s’ensuit qu’après quelques accélérations sans suite d’Arnautovic (17′), dans l’essentiel de la première fraction ce sont les Giallorossi qui ont le ballon en main, c’est donc à Skorupski d’aller à la vitrine en intervenant bien le premier. sur Perez (24′), Zaniolo (29′) et encore sur Perez (39′). Il y a plusieurs imprécisions des deux côtés, mais dans la dernière mi-temps c’est le rossoblù qui monte, avec Mancini devant sauver désespérément sur Orsolini (42′) et Rui Patricio bon à dire deux fois non tant à Orsolini lui-même (43′) qu’à Arnautovic (45′).

SUPER SKORUSPKI

La Roma a démarré fort en seconde période, mais c’est tout de suite la colère pour une faute présumée de Medel (ça aurait été le deuxième carton jaune) sur Félix que Fabbri juge non punissable. Comme à son habitude, l’entraîneur des Giallorossi Nuno Santos est déchaîné et expulsé. A 9′ c’est pourtant Bologne qui porte plainte, quand Kumbulla tient Orsolini dans la surface pour le maillot : l’arbitre lâche prise. A 13′ le jeu change lorsque la Roma insère un poker de titulaires : Karsdorp, Zalewski, Pellegrini et Abraham. Les Giallorossi augmentent leur hypertension et les rossoblùs sont contraints plus souvent à la passe longue, là où Arnautovic fait le département tout seul. Malgré les tirs différents, il est cependant difficile pour tout le monde de cadrer le but, jusqu’à ce que les changements de Bologne – De Silvestri et Barrow, puis Theate et Aebischer – tentent d’endiguer la vague jaune et rouge. A la 22′, c’est pourtant au tour de Skorupski de s’envoler pour dévier une balle dans la tête de Kumbulla et sur le rebond c’est toujours le gardien qui dit non à Zaniolo. Alors qu’Arnautovic tente une sortie périlleuse dans les prairies qu’il a désormais à sa disposition, à la 36e minute c’est Abraham qui touche le filet en diagonale. C’est le dernier anneau, jusqu’au tir limite de Pellegrini, qui touchera la barre transversale à la 48e minute. Dans l’intervalle, Bologne devient aussi dangereux, alors à la 43e minute c’est à Rui Patricio de dévier une tête de De Silvestri, tandis qu’en contre c’est Arnautovic qui envoie haut. On en serait au générique de fin si à la 44′ l’off Barrow, seul, ne touchait pas la barre transversale, mais l’action était annulée par le hors-jeu. Et puis la joie de Bologne se reflète dans la colère de Rome pour l’occasion manquée. Mais sur une chose on serait prêt à parier : jeudi contre Leicester on verra des loups affamés sur le terrain.



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