Moulins en danger : « Tourner moins ou avec un moteur devrait aussi être possible »


49 moulins à vent du Brabant ont un « vent faible », ce qui fait que les pales ne peuvent plus tourner correctement. En raison de nouveaux projets de construction ou de verdure envahissante, il y a trop peu de vent ou trop ou trop de rafales. Les meuniers tirent la sonnette d’alarme et craignent que leur travail ne s’arrête et que cela ne soit le début du déclin de leur moulin. Mais tout le monde ne se préoccupe pas de chaque moulin. « Parfois, d’autres intérêts priment. Tu ne peux pas tout garder. »

Ces mots viennent de quelqu’un dont on ne s’y attendrait pas. Directeur Patrick Timmermans de la Brabant Heritage Foundation. Cette fondation soutient les personnes et les organisations qui traitent de l’héritage du passé. Donc les meuniers, me direz-vous. Pourtant, Timmermans dit qu’il veut « lancer la batte dans le poulailler ».

« Les moulins ne restent pas toujours les mêmes. Au fil des ans, plusieurs ont été rénovés, déplacés ou ont disparu. Vous vous demandez peut-être comment ils voyaient les nouveaux moulins au 17ème siècle. Nous trouvons souvent les nouvelles éoliennes moches maintenant, mais c’était peut-être le cas à l’époque aussi », se demande Timmermans.

Il croit qu’un monument doit simplement suivre l’évolution du temps dans un environnement changeant. « L’espace aux Pays-Bas est limité. Les moulins à vent ne peuvent pas être prioritaires dans tous les cas. C’est comme ça, peu importe à quel point c’est grave. Nous ne devrions pas simplement rendre un monument nostalgique. Nous ne devrions pas vouloir mettre une cloche jar dessus. »

« Un moteur électrique, c’est comme Efteling. »

Timmermans tient compte du fait qu’il va maintenant avoir la fondation du moulin à vent dans son cou. « Je comprends les problèmes. Une usine doit fonctionner si elle veut être viable. Mais est-ce mauvais si elle tourne à 60 % au lieu de 100 % ? » Le moteur électrique, maudit par les meuniers, peut aussi être discuté pour Timmermans : « S’il n’y a pas de bon vent, vous pouvez opter pour cela. Seulement c’est à la Efteling bien sûr. »

Selon Timmermans, le monde du patrimoine tire trop souvent sur le frein d’urgence lorsque quelque chose est menacé. « Je préfère voir comment on peut faire un plan ensemble. Au début, nous nous asseyons ensemble pour voir comment l’usine peut s’intégrer dans le plan. Peut-il être résolu avec un trou dans l’appartement par exemple ? Je ne suis pas un technicien, mais un historien. Désormais communes et meuniers se font face au Conseil d’Etat. Timmermans pense que ce n’est pas souhaitable.

« Les moulins à vent font partie du paysage néerlandais. »

La Fondation Monumentenhuis Brabant accompagne les communes en matière de patrimoine. Le réalisateur Harrie Maas partage les préoccupations des meuniers. « Les fonctionnaires qui s’occupent des monuments n’ont parfois que quatre heures par semaine. Ils doivent le faire. Du coup, ça ne va pas bien avec la préservation des monuments en Brabant. »

Il trouve les déclarations de Timmermans « à courte vue ». « Les moulins à vent font partie du paysage néerlandais. Beaucoup sont déjà partis. Vous ne devriez pas vouloir enlever le caractère unique d’un village et le remplacer par un quartier résidentiel. Le moteur électrique ne fonctionne pas avec lui non plus.

La province partage les préoccupations des meuniers, mais dit qu’elle n’a souvent qu’un rôle consultatif. Par exemple, la province a fait une carte avec des moulins à vent dont l’environnement doit être protégé. L’intention est que les municipalités l’adoptent dans leur plan de zonage. Selon la province, les municipalités ont été encouragées à faire également leur propre carte du patrimoine. « C’est bien pour cela que nous ayons maintenant cartographié comment les choses se passent avec l’environnement des moulins à vent. »

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