Motos et vélos : la chaîne d’approvisionnement italienne vaut 14,8 milliards d’euros


Une étude commandée par Confindustria Ancma et réalisée par Bain & Company Italia sur un échantillon de plus de 2 100 entreprises, soit plus de 80 % de l’ensemble du secteur, fait le point sur un secteur en croissance rapide dans notre pays et en Europe, en suggérant quelques idées pour le libérer davantage. tout son potentiel et continuer à rivaliser à l’échelle internationale

Umberto Schiavel

26 novembre – 12h00 -MILAN

Si d’une part le quatre roues est en difficulté dans notre pays et plus généralement en Europe, on ne peut pas en dire autant du secteur des deux-roues. En témoigne tout d’abord le grand succès de l’Eicma 2024, qui s’est clôturé avec enregistrer des numérosnon seulement au niveau public, mais aussi du point de vue de la exposants770, représentant 45 nations et 2 163 points. Étaient également présents plus de 38 000 professionnels du secteur, venus de 126 pays différents. Un marché florissant des motos et des vélos, qui a de nouveau prospéré dans l’ère post-Covid, même si avec des résultats différents pour les deux secteurs, mais avec la possibilité de croître davantage grâce à la capacité d’intercepter et de satisfaire les nouveaux besoins croissants liés à la mobilité urbaine moderne, mais pas seulement. En Italie, les motos et les vélos sont liés à histoire industrielle de notre pays, un secteur animé par la passion, l’excellence, l’innovation continue et de nombreux triomphes sportifs. Dans notre pays, le marché des motos et scooters est en constante croissance, enregistrant un Augmentation de 42 % de 2020 à 2023, tandis que celle du vélo, nette du boom du vélos électriquesaprès l’explosion des ventes en 2020 et 2021, connaît un moment de ralentissement, mais continue d’envoyer des signaux positifs. Ces résultats confirment la valeur et l’importance en Italie d’un secteur dont la chaîne d’approvisionnement en 2023 (motos et vélos) avait un chiffre d’affaires 14,8 milliards d’euros. Une supply chain soigneusement étudiée et cartographiée par une étude menée par Bain & Compagnie Italie sur un échantillon de plus de 2 100 entreprises (plus de 80 % de l’ensemble du secteur) mandatées par Confindustria Ancmal’Association Nationale des Accessoires de Motocyclette, présentée ces derniers jours à Rome dans la Salle des Documents Parlementaires de la Bibliothèque du Sénat.

L’étude

L’étude réalisée par l’association qui représente environ 90% des entreprises de motos et 70% des entreprises de vélos au niveau national, a pour objectif de mettre en lumière les valeur économique générés par la production, l’assemblage, les services et la distribution de pièces, composants et produits finis dans le secteur, ainsi que sur la contribution concrète qu’offre l’industrie de référence aux nouvelles demandes de mobilité. L’étude a porté sur un échantillon de plus de 2 100 entreprises de la chaîne d’approvisionnement, 1 400 dont avec des données économiques complètes disponibles. Pour les chaînes d’approvisionnement des motos et des vélos, les différentes entreprises ayant participé à la recherche ont été regroupées en fonction de type d’activité exercéey compris donc la production et la distribution de véhicules, de composants et d’accessoires, les concessionnaires, les ateliers et les sociétés de services associées.

Le secteur de la moto en Italie

En Italie, le secteur de la motocyclette réalise à lui seul un chiffre d’affaires de 9,5 milliards d’eurosconfirmant ainsi son leadership en Europe également en termes de production et de chiffres de marché. Les Italiens se confirment comme passionnés de motos et de scooters, à tel point que Une licence ils grandissent. Ils représentent notamment désormais un permis sur cinq délivré, pour un total de 280 000marquant un 6% de croissance de 2013 à 2023, contre +1% de licences B. Les chiffres du marché sont également positifs, avec un croissance annuelle moyenne de 12% de 2020 à 2023. La période post-Covid a récompensé les deux-roues motorisés, non seulement du point de vue de la mobilité urbaine, mais aussi du tourisme, des loisirs et de la passion plus généralement, à tel point que la motoToujours en 2023, il représentait 45% de la inscriptions. Ci-dessous, les immatriculations par cylindrée en 2023.

Parts de marché par déplacement en 2023

Jusqu’à 125 cm38%
De 126 à 250 cm32%
De 251 à 500 cm320%
De 501 à 750 cm321%
De 751 à 1 000 cm326%
Plus de 1 000 cm319%

Les inscriptions en 2013 étaient « encore » à 34%, avec plus de 50% des ventes qui concernent les cylindrées à partir de 750 cm3. La tendance positive du marché a déterminé une croissance du chiffre d’affaires de l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement des motos, marquant entre 2020 et 2023 un +50%ainsi qu’une augmentation de rentabilité moyenne des opérateurs, qui est passée, dans la même période, de 4,2% à 6%. En échange, le nombre d’employés+7% entre 2020 et 2022, atteignant un peu plus 36 000 directs, 84 000 indirects et induits. Enfin, il convient de noter le solde de la balance commerciale des motos, qui s’est clôturé en 2023 avec +470 millions d’euros confirmant la qualité et le rôle central de l’Italie dans les exportations. Le Made in Italy s’envole également dans le secteur manufacturier composantsoù elle affirme son leadership dans le secteur haut de gamme, avec un valeur moyenne des parties exportées de 33 euros le kg contre 19 pour les importations. Il est important de rappeler que le centre de gravité global des deux-roues motorisés reste ancré à Est, où il est concentré plus de 90% de la production mondiale de motosalors que la présence des opérateurs occidentaux, toujours à l’Est, est également influencée par droits d’exportationjusqu’à +100%, dans de nombreux pays asiatiques.

Le secteur du vélo en Italie

L’étude met en évidence les effets inverses que le pandémie et le bonus vélo ont eu sur le marché. En 2020, le marché des deux-roues à pédales a enregistré +18% par rapport à l’année précédente, avec plus de deux millions de pièces vendues accompagné d’une baisse annuelle moyenne de 17% constatée entre 2021 et 2023. Toujours selon l’étude, malgré la baisse des volumes, le chaîne d’approvisionnement en vélos cependant, elle a enregistré une augmentation significative de son chiffre d’affaires, également déterminée par l’augmentation des prix et le succès des vélos électriques, atteignant 2,7 milliards d’euros en 2023 et égal à +50% par rapport à 2018. La pandémie a également eu un fort impact sur rentabilité du secteur. En raison de la crise des chaînes d’approvisionnement, je marges ont retrouvé les niveaux de 2019, passant du pic de 7,6% enregistré en 2021 à 3,2% détecté en 2023. Un scénario qui a touché les fabricants de composants et les vendeurs d’accessoires, qui ont réalisé une perte de près de dix points de marge. Mais la grande surprise a été augmentation rapide des vélos électriquesqui s’élève à plus de 330 000 unités vendues en 2022 avec un taux de pénétration de 20 % du total. En 2015, cette proportion était de 3 %, en 2019 elle était de 11 %. Une avancée qui a cependant révélé l’exposition de la chaîne d’approvisionnement italienne aux approvisionnements en composants électriques en provenance d’Asie, continent qui exporte 87% des puces, ainsi qu’à la variable des facteurs macroéconomiques et géopolitiques. Entre 2020 et 2021, leimportation de composants a enregistré un solide +79%, atteignant 664 milliards d’euros, pour atteindre un peu plus de 800 milliards d’euros en 2022. exportations. Les marques italiennes de motos et de vélos sont très demandées sur les marchés internationaux, à tel point qu’elles continuent d’enregistrer un solde positif à l’exportation. La balance commerciale marque des points +75 millions d’eurosavec des valeurs très significatives dans le cadre des prix des composants au kg pour des pièces telles que les pédales, le guidon et les vitesses. Enfin, une nouvelle positive vient également de l’évolution de l’emploi où, malgré les fluctuations du marché, en deux ans, de 2020 à 2022, le nombre d’employés en production des vélos et des composants est a augmenté de 16% passant de 15 200 unités à 17 600. Comme l’a déclaré Mariano Romainprésident d’Ancma : « Nous produisons aujourd’hui 17% des vélos construits et assemblés en Europe (2 millions), tandis que le secteur de la motocyclette exporte des motocyclettes, des scooters et des cyclomoteurs pour 2 milliards d’euros et produit 422 mille pièces en Italie, occupant fermement la première place dans la zone eurooù il se compare aux 161 mille en Allemagne, aux 124 mille unités en Autriche et aux 89 mille en France ».

L’avenir du marché de la moto et du vélo en Italie

Comme le rappelle le président de l’Ancma Mariano Romain: « Aujourd’hui, pour libérer tout son potentiel et continuer à rivaliser au niveau international, notre secteur a besoin d’un soutien à la hauteur de sa valeur. Je fais référence, par exemple, à polices subsidiaires plus incisifs qui favorisent généralement l’agrégation, les investissements en recherche et développement et l’implantation de sites de production dans la supply chain des composants haut de gamme. Ainsi que des actions, plus spécifiques au secteur du cycle, qui concernent le soutien à l’utilisation et, surtout, aux infrastructures cyclables, essentielles pour développer le grand potentiel de notre pays dans le secteur du cyclotourisme ». Certaines lois approuvées en le nouveau Code de la route pourra faciliter, au moins en partie, le développement des deux-roues motorisés et à pédales, il suffit de penser à possibilité pour les conducteurs adultes de motos et scooters électriques de 125 cc et 6 kW accéder aux autoroutes et aux rocadesainsi que l’exclusion de la perspective d’introduire des plaques d’immatriculation et une assurance pour les vélos, une mesure considérée par beaucoup comme potentiellement néfaste pour un marché déjà en difficulté comme celui du vélo. Mais que faut-il faire pour consolider et relancer le secteur des deux roues à moteur et à pédale en Italie ? Une suggestion vient de l’étude de Bain & Compagnie Italie qui conseille à l’industrie de la moto de soutenir la fabrication locale à travers incitations fiscales visant à promouvoir la croissance et l’agrégation inorganique, à encourager l’implantation de sites de production dans la chaîne d’approvisionnement des composants, avec une attention particulière au haut de gamme et, enfin, à encourager les investissements en Recherche & Développement pour accélérer l’innovation et accroître la compétitivité. La suggestion pour le secteur du vélo est différente, qui prévoit d’encourager leagrégation d’entreprises créer des centres de référence au niveau italien et international, investir dans les itinéraires cyclables prévus avec le Pnrr pour promouvoir la mobilité durable, un tourisme généralisé et une plus grande sécurité routière, ainsi que faciliter et encourager l’achat de vélos électriques comme outil clé pour de nouveaux mobilité urbaine et soutenir les investissements productifs, en créant des zones dites subventionnées dédiées à la production et à l’assemblage de vélos et de composants individuels. Le président conclut romain: « Aujourd’hui, pour libérer tout son potentiel et continuer à rivaliser au niveau international, notre secteur a besoin d’un soutien à la hauteur de sa valeur. Je fais référence, par exemple, à des politiques subsidiaires plus incisives qui favorisent généralement l’agrégation, les investissements en recherche et développement et l’implantation de sites de production dans la chaîne d’approvisionnement des composants haut de gamme. Ainsi que des actions, plus spécifiques au secteur du cycle, qui concernent le soutien à l’utilisation et, surtout, aux infrastructures cyclables, essentielles pour développer le grand potentiel de notre pays dans le secteur du cyclotourisme ».





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