Moscou prend le contrôle de la coentreprise Shell

Un tribunal russe a décidé qu’un partenariat en Russie dans lequel Shell est un demi-membre doit passer sous le contrôle de Moscou. Ceci est rapporté par l’agence de presse russe Interfax.

Retrouvez toute l’actualité de la guerre en Ukraine dans notre dossier.

Il s’agit de Salym Petroleum Development (SPD), une joint-venture entre Shell et Gazprom Neft. Cette dernière est la branche pétrolière du groupe gazier russe Gazprom. Shell et Gazprom Neft détiennent chacun une participation de 50% dans la joint-venture, qui développe des champs en Sibérie occidentale.

Le journal russe Kommersant a rapporté la semaine dernière que Gazprom Neft avait pris des mesures pour placer la joint-venture entièrement sous contrôle légal russe. Ce faisant, les droits des actionnaires de Shell ont dû être suspendus. Le tribunal gèle désormais certains droits de Shell jusqu’à fin décembre 2023, y compris les droits de vote.

« Nous surveillons la situation et évaluons nos options juridiques », a déclaré un porte-parole de Shell. « Nous n’avons pas d’autre commentaire pour le moment. »

Shell a annoncé son intention de cesser ses opérations en Russie en mars lorsque des sanctions occidentales ont été imposées en réponse à l’invasion russe de l’Ukraine. Le groupe pétrolier et gazier avait déjà indiqué qu’il devrait annuler des milliards sur ses activités en Russie.

INTERVIEW. Analyste néerlandais bien connu sur la crise énergétique : « Pourquoi l’Europe elle-même ne ferme-t-elle pas le robinet de la Russie ? » (+)



ttn-fr-34