Mort au Nigeria lors de manifestations contre le manque de liquidités, le président prolonge la validité de l’ancienne monnaie


Des manifestations violentes ont éclaté mercredi dans au moins trois villes nigérianes en raison de graves pénuries de liquidités, ont rapporté les médias internationaux. Certains d’entre eux ont incendié des guichets automatiques et des voitures et bloqué des routes principales. Venu aux émeutes selon le journal nigérian Avant-garde au moins trois personnes tuées. Pour étoffer l’offre, le président Muhammadu Buhari (80 ans) a prolongé jeudi de soixante jours la validité des anciens billets.

La pénurie de liquidités est survenue après que la banque centrale du Nigeria a introduit l’année dernière des billets nouvellement conçus de 200, 500 et 1 000 nairas nigérians dans la lutte contre la corruption. Les anciens billets perdaient alors leur validité, mais trop peu de nouveaux billets avaient été mis en circulation pour répondre à la demande. De longues files de personnes se sont formées devant les guichets automatiques au Nigeria, parfois même des gens y ont campé, et des scènes chaotiques se sont également produites dans les banques.

Buhari est intervenu jeudi. Dans un discours national, le président nigérian, qui attend sa succession après les élections nationales du 25 février, a annoncé que les anciens billets de 200 nairas (convertis en 40 centimes d’euro) seront valables soixante jours de plus, jusqu’à la mi-avril. Les billets de 500 et 1 000 nairas restent invalides et doivent être soumis à la banque centrale par les canaux désignés. L’économie nigériane repose en grande partie (70 %) sur les paiements en espèces.

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