Morsures de harengs ou croix de cendres? « Les traditions carnavalesques ne sont pas coulées dans le béton »


Adieu la viande. C’est la traduction du latin « carne vale » à l’origine du carnaval folklorique. Les célébrants du Carnaval se plongent une dernière fois dans les festivités avec tous les accompagnements, avant le début du Carême de quarante jours. Qu’en est-il des traditions carnavalesques telles que recevoir des cendres, jeûner ou manger du hareng ?

Si quelqu’un peut répondre à ces questions, c’est bien Rob van de Laar, connaisseur du carnaval par excellence. L’ancien président de la Fédération du Carnaval du Brabant interroge ces traditions carnavalesques catholiques à la lumière de l’actualité.

Lui-même n’a pas encore mangé de hareng ni obtenu de cendres le lendemain du carnaval. « Je mange assez de hareng tout au long de l’année. Je suis un vrai passionné. »

De nombreuses croix de cendres ne sont plus placées sur le front des croyants le lendemain du carnaval, note Van de Laar. « L’intérêt pour les cendres diminue. La foi est en train de couler et les cendres sont en phase avec cela. Il n’y a de monde dans l’église qu’avec la messe du carnaval. Un pasteur ne voit vraiment pas beaucoup de monde le mercredi des Cendres pour faire des cendres. . C’est beaucoup moins.

« Qui se souvient du tambour de jeûne ?

La croix de cendres est un symbole de pénitence. Il rappelle aussi au croyant le caractère temporaire de son corps, décrit l’expert du carnaval. « Mais qui observe encore le carême ? Je viens d’une famille catholique romaine. Dans ma famille et parmi les connaissances et les amis, je ne connais personne qui participe au carême. Qui se souvient encore du tambour rapide du passé ? sortir quelque chose le dimanche. A la fin de la journée, tu avais mal au ventre.

Manger du hareng le mercredi des Cendres signifiait que vous ne mangiez pas de viande pendant le jeûne, mais du poisson. « Au siècle dernier, manger du hareng faisait encore partie des jeux folkloriques. Aujourd’hui, c’est toujours une agréable réunion de se remémorer un mardi gras ou un carnaval réussi. Cela se fait dans de nombreux endroits du Brabant et du Limbourg. »

« Il ne faut pas vouloir tout garder à tout prix. »

Les traditions du carnaval vont et viennent. Van de Laar : « Mais ils ne sont pas coulés dans le béton. Ils accompagnent l’évolution de notre société. Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, par exemple, il était interdit aux hommes de porter des vêtements féminins pendant le carnaval et vice versa. Vous avez été arrêté Après la guerre, on n’en parlait plus.

Selon Van de Laar, le carnaval est désormais une fête inclusive. « Les développements vont et viennent. Le carnaval est cependant légèrement en retard par rapport à l’évolution de la société. Il ne faut pas vouloir tout garder à tout prix. »

Rob van de Laar sur les traditions du carnaval.
Rob van de Laar sur les traditions du carnaval.



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