Mondra ne fait pas la fusion typique de la tradition galicienne et de l’électronique


Dans un contexte musical – celui espagnol – encore plongé dans la récupération de divers folklores, qui a vu naître des projets aussi divers que ceux de Tanxugueiras ou Les Tyets, parmi lesquels le récent lauréat du Prix National de Musique Actuelle, Rodrigo Cuevas, continuent à émerger des noms qui peuvent laisser leur marque en donnant une touche modernisée à la tradition.

C’est le cas de Mondra, le projet du galicien Martín Mondragón Rivadulla, qui récupère la tradition galicienne et la renouvelle avec l’électronique. Chanteur, danseur, instrumentiste et compositeur, Martín se fait connaître depuis des années à travers différents singles, comme « Rumbambā » ou « SacoDePulgas », et vient de sortir son premier album, « ARDĒN », soutenu par Altafonte.

Le son de Mondra est basé sur la tradition galicienne, mais aussi sur les rythmes électroniques des clubs, créant un mélange qui se situe quelque part entre les propositions de Tanxugueiras et Baiuca. ‘Ruando’, l’un des singles récents, utilise un rythme proche du dubstep. Celui de « SacoDePulgas » a quelque chose de funk favela. « beijos de LK » fait référence au trip-hop des années 90. Derrière cette variété de styles se cache Berto, le principal producteur du projet.

Le single le plus réussi, « Punheta ! », représente parfaitement la proposition de Mondra. D’une manière inédite, Song of the Day propose une fusion improbable de chants traditionnels galiciens, de tambourins et de rythmes proches du grime britannique. Comme Tanxugueiras produit par Dizzy Rascal, ou quelque chose comme ça, « Punheta ! Il a encore le temps de flirter avec EDM et de collaborer avec Cassandra’s Fillas. Le résultat est un solide hit qui dépasse déjà les 200 000 streamings.

Plus ambitieux encore est « ARDĒN », qui est, selon le communiqué de presse, « une célébration, une prise de liberté, une œuvre conceptuelle dans laquelle Mondra fait découvrir aux auditeurs une terre qui salue la liberté, les affections et l’amour ».






ttn-fr-64