Moins d’étudiants dans les écoles et plus d’opportunités pour ceux qui travaillent, voici la photo des étrangers en Italie


Les étudiants étrangers diminuent, le nombre de personnes nées en Italie augmente. Plus généralement, les opportunités d’emploi augmentent pour les étrangers, mais pas la stabilité. Le nouveau XXXI Rapport sur l’immigration 2022 de Caritas Italiana et Fondazione Migrantes, présenté aujourd’hui, vendredi 7 octobre, à Rome, dresse un portrait de ce segment de la population.

En général, la population étrangère résidant en Italie a recommencé à croître : les données au 1er janvier 2022 parlent de 5 193 669 citoyens étrangers qui résident légalement, un chiffre qui marque une reprise par rapport à l’année dernière. Dans le cadre des 5 premières régions de résidence, la primauté de la Lombardie est confirmée, suivie du Latium, de l’Émilie-Romagne et de la Vénétie, tandis que la Toscane dépasse le Piémont à la 5e place. Le cadre de la nationalité reste sensiblement inchangé : parmi les résidents, les Roumains prédominent (environ 1 080 000 citoyens, 20,8 % du total), suivis, dans l’ordre, par les Albanais (8,4 %), les Marocains (8,3 %), les Chinois (6,4 %) et les Ukrainiens ( 4,6 %).

Multiples titulaires de titres de séjour

Les citoyens étrangers titulaires de permis de séjour ont également augmenté (au 1er janvier 2022, ils étaient au nombre de 3 921 125, alors qu’en 2021 ils étaient 3,3 millions), ainsi que les nouveaux titres de séjour délivrés dans l’année : en 2021, ils étaient 275 000, + 159 % par rapport à 2020 (105 700) ; on a notamment enregistré une recrudescence des motifs de travail, certainement du fait de la procédure d’amnistie lancée par le gouvernement en 2020. Les mesures de citoyenneté ont également marqué une certaine croissance : on en comptait 118 000 en 2020, soit + 4 % par rapport à l’an dernier.

Éducation : les étudiants étrangers sont en baisse

Une nouveauté de l’année scolaire 2020/2021 est la diminution du nombre d’élèves de nationalité non italienne : 865 388 au total, avec une diminution de plus de 11 000 unités par rapport à l’année précédente (-1,3 %). C’est la première fois que cela se produit depuis 1983/1984, année scolaire à partir de laquelle des enquêtes statistiques fiables ont été réalisées. L’incidence en pourcentage des élèves de nationalité non italienne sur le total de la population scolaire reste inchangée (10,3%) car le nombre total d’élèves a diminué, ou les élèves de nationalité italienne ont également diminué. La Lombardie est confirmée comme la région avec le plus grand nombre d’élèves de nationalité non italienne (220 771), tandis que l’Émilie-Romagne est celle avec le pourcentage le plus élevé (17,1% de la population scolaire régionale totale). Les provinces de Prato (28,0% du total), Plaisance (23,8%), Parme (19,7%), Crémone (19,3%), Mantoue (19,1%) et Asti (18,8%).

Le nombre de personnes nées en Italie augmente

Les données rapportées dans le rapport mettent en évidence la croissance constante des nouvelles générations, c’est-à-dire des élèves de nationalité non italienne nés en Italie : il s’agit de 66,7 % d’élèves issus de l’immigration, soit un point de pourcentage de plus qu’en 2019/2020 . Bien qu’il s’améliore par rapport au passé, le retard scolaire reste un obstacle majeur à l’intégration des élèves de nationalité non italienne dans le système éducatif italien, d’autant plus que les élèves de nationalité non italienne restent les plus exposés au risque d’abandon scolaire Si l’on regarde la série historique 2010/2011-2020/2021, on constate une croissance de 62% des étudiants étrangers inscrits dans les universités italiennes. Majoritairement féminines, elles ont suivi une tendance à la hausse au cours de la décennie de référence, quoique légère, contre une baisse du nombre total d’inscriptions enregistrées au cours des années académiques entre 2011/2012 et 2015/2016. Les régions comptant le plus grand nombre d’étudiants étrangers au cours de l’année universitaire 2020/2021 sont la Lombardie, le Latium, l’Émilie-Romagne et le Piémont, tandis que les principaux pays d’origine sont la Roumanie (11,0%), l’Albanie (8,7%) et la Chine (8,1%). ). Ces données montrent que les origines et la répartition régionale des étudiants universitaires étrangers sont étroitement liées aux statistiques relatives à la présence de citoyens étrangers résidant en Italie. On peut donc en déduire qu’il s’agit d’une partie importante des « étudiants étrangers » qui vivent en Italie depuis un certain temps, où ils ont obtenu un diplôme d’études secondaires, et non de vrais étudiants étrangers.



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