Moins de transactions immobilières et des hausses de prix inférieures à l’inflation en 2022
La part des jeunes acheteurs a de nouveau augmenté par rapport à 2021. Ils étaient principalement actifs en Flandre, notamment en Flandre orientale, dans le Limbourg et à Anvers. C’est ce qu’atteste jeudi le baromètre immobilier de la Fédération des notaires.
En Belgique comme en Flandre, l’activité immobilière a chuté de 2% par rapport à 2021. À Bruxelles, la baisse était de 1,5%, en Wallonie de 2,1%. Les choses ont été beaucoup plus calmes au second semestre en particulier : 7,1 % de transactions en moins par rapport au premier semestre. « Cette baisse est due à un cocktail de hausse des taux d’intérêt, de prix élevés de l’énergie, d’inflation et de guerre en Ukraine », explique le notaire Bart van Opstal, porte-parole de Notaris.be.
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Le nombre de transactions était beaucoup plus élevé qu’avant le coronavirus l’année dernière. Par rapport à 2019, il y a eu 9,2 % de transactions en plus l’an dernier. Cette tendance s’observe dans toutes les régions : Flandre (+7,6%), Bruxelles (+4,6%) et Wallonie (+13,2%).
A l’exception de la Flandre Orientale (+0,2%), l’activité immobilière a baissé en 2022 dans toutes les provinces flamandes. La plus forte baisse a été enregistrée en Flandre occidentale (-3,4%). Viennent ensuite le Brabant flamand (-2,8%), Anvers (-2,6%) et le Limbourg (-1,4%).
Jeunes acquéreurs remarquablement actifs
Les jeunes acheteurs ont été remarquablement actifs l’an dernier. Au total, 30,3 % des acheteurs avaient 30 ans de moins. En 2021, leur part était de 27,9 %. « Beaucoup de jeunes ont décidé d’acheter en 2022, soutenus ou non par leur famille, car ils s’attendent à ce que les taux d’intérêt augmentent encore plus dans la période à venir », explique le notaire Bart van Opstal. L’acheteur immobilier en Belgique avait en moyenne 39,2 ans, contre 39,9 ans en 2021.
Une maison dans notre pays coûtait en moyenne 319 123 euros en 2022, soit une augmentation de prix de 8,2 % par rapport à 2021. Compte tenu de l’inflation, le prix a baissé de 1,8 %. En Flandre, le prix moyen d’une maison a augmenté de 8,2 % pour atteindre 348 064 euros. A Bruxelles, le prix est monté à 576.576 euros (+6,9%). En Wallonie, le prix d’une maison atteint 235.615 euros (+5,7%). Inflation incluse, les prix baissent dans les trois régions : -1,8% en Flandre, -3,1% à Bruxelles et -4,3% en Wallonie.
Un appartement a coûté en moyenne 260 300 euros l’an dernier, soit 3,6 % de plus qu’en 2021. Compte tenu de l’inflation, il y a eu une baisse de prix de 6,4 %. En Flandre, le prix moyen d’un appartement a augmenté de 3,5% à 267.429 euros.
Exception Flandre Occidentale
Sans tenir compte de l’inflation, le prix d’un appartement a augmenté dans toutes les provinces flamandes : de 4,6 % dans le Limbourg à 8,2 % dans le Brabant flamand. La Flandre occidentale a fait exception : le prix a chuté – également avant l’inflation – de 1,5 %. Un appartement coûtera en moyenne 283 847 euros en 2022. En conséquence, le Brabant flamand, avec un prix moyen de 287 403 euros, était pour la première fois la province flamande la plus chère pour acheter un appartement.
En 2022, 19,5 % des appartements vendus étaient des appartements neufs. C’est la part la plus faible des 5 dernières années. En 2018, il était encore de 22,7 %. En Belgique, un appartement neuf coûte en moyenne 307.734 euros, un appartement existant en moyenne 250.316 euros.
Efficacité énergétique importante
L’efficacité énergétique devient un facteur de plus en plus important sur le marché immobilier. A chaque vente, un certificat de performance énergétique (CPE) est établi qui indique l’efficacité énergétique d’un logement. « Notre analyse montre que les maisons avec un bon score EPC (A ou B) prennent plus rapidement de la valeur. Pour les acheteurs, un bon score signifie des coûts de consommation inférieurs, tandis que pour les investisseurs, la valeur ajoutée et la valeur locative sont plus élevées. »
En Flandre, le prix moyen d’une maison avec une étiquette A a augmenté de 33,2 % au cours des cinq dernières années. Pour un appartement, il s’agit d’une augmentation de 28,6 %. « On peut s’attendre à ce que les prix des maisons énergivores subissent une pression dans les années à venir. En 2022, c’était déjà le cas pour les appartements avec un label F : ils sont devenus un peu moins chers par rapport à 2021. »