Moins de tirs, plus de fautes, le train Hernandez n’a pas encore démarré. Et la note moyenne…


Entre championnat et Ligue des Champions, l’ailier des Rossoneri n’a pas répondu aux attentes dans cette première partie de saison. Les « bulletins scolaires » – et d’autres données – démontrent les difficultés

Michele Antonelli

Jusqu’à présent, le train à grande vitesse habituel sur la voie de gauche manquait. Dans cette première partie de saison, Milan n’a pas encore pleinement exploité l’une des armes les plus tranchantes de ces dernières années. Theo Hernandez est là, mais au moins pour l’instant il ne lui ressemble pas. L’ailier des Rossoneri est souvent apparu timide et maladroit, presque distrait. Et surtout très immonde. Avec des chiffres qui montrent quelques pas en arrière par rapport au passé. Par exemple en termes de note moyenne lors des 10 premiers matchs de championnat. Année 2019 : 6h35. Année 2020 : 6h35. Année 2021 : 6,37. Année 2022 : 6,44. Année 2023 : 5,93. Effondrement.

les données

En prenant en compte la première partie de saison, Théo a disputé 8 matches en championnat et 3 en Ligue des Champions cette année. L’année dernière, il y en avait 9 en Serie A et 3 en Europe. Dans le championnat 2022/23, à ce stade, le numéro 19 des Rossoneri avait marqué un but et une passe décisive, jusqu’à présent seul le but marqué contre le Torino a embelli les statistiques. A noter également une moins bonne moyenne du total des tirs (1,1 contre 2,6), des tirs cadrés (0,3 contre 0,5), des touches dans la surface adverse (2,3 contre 6,7) et des duels gagnés (3,4 contre 6,1). Des données à ne pas sous-estimer.

les derniers matchs

Le signe d’un déclin vient plus nettement des derniers matches, souvent insuffisants, lors desquels le Français n’a pas convaincu dans les deux phases. Contre Naples, il a tenté à plusieurs reprises et sans succès de percer le mur bleu, mais ce qui a surtout pesé, c’est son manque de conviction à l’issue du 2-1 de Politano. Performance similaire à Paris, avec peu d’incisivité dans la zone offensive, malgré les opportunités offertes par la mauvaise attitude défensive de Dembelé, et un peu trop d’inattentions derrière. En ce sens, l’action 3-0 de Lee Kang-In, sans même une tentative d’intervention, est emblématique.

avertissements

En revenant, l’ailier des Rossoneri avait raté le grand match à San Siro contre la Juventus en raison du carton jaune qu’il avait reçu contre Gênes. Le cinquième en six matchs, un résultat pas positif du tout. Et c’est précisément ici qu’intervient l’un des thèmes utiles à l’analyse. A ce jour, Théo a déjà récolté le même nombre de cartons que lors de la saison 2021/22, terminée par la victoire en championnat, et deux de moins que l’an dernier (7). Surtout, par rapport aux deux dernières saisons, il commet en moyenne moins de fautes. Jusqu’à présent, il a encaissé 11 en 8 apparitions, l’année dernière, il y en avait 57 en 32 matchs et l’année précédente même 74 en 32 matchs. Bref, des chiffres notables et liés à un aspect non trivial, souvent exploité par Pioli pour mettre à mal de nombreux matches. Pour retrouver la fraîcheur des plus beaux jours, Milan aura aussi besoin du vrai Théo.





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