Moby Prince : une commission d’enquête à Montecitorio pour connaître les causes de la collision


Feu vert de la Chambre des députés à la proposition de création d’une commission d’enquête parlementaire sur les causes de la catastrophe du navire « Moby Prince ». Feu vert à la troisième commission d’enquête parlementaire – les deux autres des législatures précédentes – avec 282 voix pour, non contre et trois abstentions. La commission, créée pour toute la durée de la législature, devra enquêter sur les causes de la catastrophe du navire Moby Prince, propriété de Nav.Ar.Ma, survenue dans la soirée du 10 avril 1991 à la suite d’une collision avec le pétrolier. pétrolier Agip Abruzzo dans le port de Livourne. La collision a été suivie d’un énorme incendie, alimenté par une fuite de pétrole du pétrolier, qui a causé la mort de 140 personnes à bord, dont les passagers et l’équipage. Le seul survivant était le jeune garçon de cabine napolitain Alessio Bertrand. La commission, composée de vingt députés, procédera aux enquêtes et examens avec les mêmes pouvoirs et limitations que l’autorité judiciaire.

Les missions de la commission d’enquête

La commission devra déterminer d’autres responsabilités liées à la catastrophe, rechercher et évaluer de nouveaux éléments pouvant intégrer les faits connus jusqu’à présent et mis en évidence par la commission d’enquête parlementaire sur les causes de la catastrophe du navire « Moby Prince », créée dans le XVIIIe législature, dont les travaux ont été interrompus par la chute du gouvernement. Il faudra connaître les circonstances dans lesquelles la collision s’est produite, les communications radio entre entités publiques ou privées dans les jours précédant et suivant immédiatement le 10 avril 1991, les traces radar et les relevés satellite de toute origine concernant la partie de la mer faisant face au port. de Livourne à cette époque. Vérifier les faits, actes et comportements de commission ou d’omission qui ont constitué un obstacle ou un retard dans la détermination des responsabilités liées au désastre du navire Moby Prince. Examiner les procédures, méthodes et moyens avec lesquels les opérations de sauvetage en mer ont été organisées et réalisées et tout autre élément utile à l’identification des éventuelles responsabilités des individus ou des organismes publics ou privés à chaque étape, y compris postérieurement à l’impact. Vérifier les raisons du manque de coordination dans la gestion du sauvetage des victimes. Vérifier les éventuelles corrélations entre l’accident et un éventuel trafic illégal d’armes, de carburant ou de scories et déchets toxiques survenu dans la nuit du 10 avril 1991 dans la rade de Livourne.

Une image d’archive du ferry Moby Prince (140 morts le 10 avril 1991 après une collision avec le pétrolier Agip Abruzzo) (archive Ansa)

Les familles des victimes : la nouvelle commission devrait faire toute la lumière

«Nous espérons que la nouvelle commission d’enquête sur le massacre de Moby Prince, approuvée aujourd’hui à l’unanimité par la Chambre, sera opérationnelle dans les plus brefs délais afin d’achever le travail accompli jusqu’à présent lors des législatures précédentes et ainsi mettre un terme à cette tragique affaire. . Nous remercions tous les groupes parlementaires et le Président Fontana d’avoir atteint cet objectif », ont souligné dans une note les présidents des associations des familles des victimes de Moby Prince, Luchino Chessa (Associazione 10 Aprile-Families Victims Moby Prince) et Nicola Rosetti. (Association 140).

Découvrir la vérité sur les causes du plus grand désastre de la marine italienne

Les associations rappellent que « le massacre de Moby Prince émeut encore les consciences personnelles et collectives. Depuis le début de cette législature, nous nous sommes tournés vers toutes les forces politiques présentes au Parlement pour leur demander d’achever les travaux interrompus en raison de la dissolution anticipée des Chambres l’année dernière. Le Parlement a écouté les demandes de nos associations et aujourd’hui, après plus de 32 ans, nous avons la possibilité de découvrir la vérité sur les causes de la plus grande catastrophe de la marine italienne, au cours de laquelle 140 personnes ont perdu la vie, ce qui est également la plus grand massacre au travail avec jusqu’à 65 membres d’équipage qui sont morts dans l’exercice de leurs fonctions.

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« Le mystère Moby Prince », documentaire de la Rai sur la tragédie

L’hypothèse d’un troisième navire est à l’étude

Marco Simiani, Le chef du groupe PD à la commission de l’Environnement a rappelé dans son explication de vote qu’«à ce jour, il reste trop de mystères concernant le massacre de Moby Prince, mais aucun coupable. La commission d’enquête aura la responsabilité et la tâche d’empêcher que cet événement terrible et dramatique ne se transforme en une nouvelle Ustica. » Pierre Pittalis (Forza Italia), a souligné l’importance de la création de la commission, afin de ne pas gaspiller le travail déjà réalisé par les commissions précédentes et, en particulier, « d’approfondir les aspects qui doivent être vérifiés, en particulier l’hypothèse de la présence d’une troisième unité navale qui, à l’heure actuelle, n’a pas encore été identifiée avec certitude et qui aurait provoqué la collision entre le ferry Moby Prince et le pétrolier Agip Abruzzo, survenue dans la zone interdite de mouillage ».



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